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Bronchiolite : le Beyfortus a permis d'éviter "environ 5.800 hospitalisations" après passage aux urgences

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  • France Bleu

Le Beyfortus, traitement préventif développé par Sanofi et AstraZeneca pour protéger les bébés du virus à l'origine de la bronchiolite, a permis d'éviter environ 5.800 hospitalisations après passage aux urgences, selon deux études citées par Santé publique France ce vendredi.

L'dministration du Beyfortus a permis d'éviter environ 5.800 hospitalisations après passage aux urgences, selon Santé publique France L'dministration du Beyfortus a permis d'éviter environ 5.800 hospitalisations après passage aux urgences, selon Santé publique France
L'dministration du Beyfortus a permis d'éviter environ 5.800 hospitalisations après passage aux urgences, selon Santé publique France © Maxppp - Emma BUONCRISTIANI/PHOTOPQR/LE BIEN PUBLIC

L'administration du Beyfortus, traitement préventif proposé gratuitement à tous les bébés, a permis "une baisse significative du nombre de nourrissons hospitalisés", indique Santé publique France ce vendredi s'appuyant sur deux études réalisées en collaboration avec l'Institut Pasteur. Elles démontrent aussi "une efficacité du traitement" pour les nourrissons admis en réanimation, souligne l'autorité sanitaire dans un communiqué.

Une campagne d'immunisation préventive contre la bronchiolite a été lancée le 15 septembre dernier par le gouvernement via l'administration du nirsevimab (Beyfortus®) "pour protéger les nourrissons et freiner la circulation de ce virus". Près de 250.000 doses ont été administrées en France.

Nombre d'hospitalisations réduit de 23%

D'après les travaux de modélisation de la deuxième étude, l'administration du traitement a donc "permis d'éviter environ 5.800 hospitalisations pour bronchiolite à VRS après passage aux urgences, dont 4 200 chez les enfants âgés de 0 à 2 mois, entre le 15 septembre 2023 et le 4 février 2024, en France hexagonale", note l'autorité sanitaire.

Cela correspond à "une réduction de 23% du nombre total d'hospitalisations" après passage aux urgences. Les chercheurs estiment enfin qu'une hospitalisation pour bronchiolite a été évitée pour environ 40 enfants traités contre ce virus. "Cet hiver a vu peu d'enfants hospitalisés alors qu'ils avaient été immunisés, rappelle sur franceinfo Christèle Gras-Le Guen, chef de service de pédiatrie au CHU de Nantes. Donc, on est absolument ravis de pouvoir confirmer cette impression clinique par des données scientifiques". Elles voient ces résultats comme une excellente nouvelle pour les années à venir, car ils vont "permettre de développer et de poursuivre cette approche sur les prochaines épidémies".

Efficacité "estimée entre 76% et 81%" pour les patients en réanimation

Les résultats de la première étude, menée auprès de 288 nourrissons pour estimer l'efficacité sur les patients admis en réanimation, "confirment l’efficacité en vie réelle du nirsevimab en prévention des cas graves de bronchiolite à VRS (virus à l'origine de la maladie, ndlr) hospitalisés en réanimation". Cette efficacité est "estimée entre 76% et 81% pour les nourrissons admis en réanimation". Ces analyses "concordent avec les résultats d’une étude clinique internationale menée auprès de 8.058 nourrissons", précise Santé publique France.

Au cours de l'hiver, "on a limité les cas les plus graves, et en particulier ceux qui avaient besoin de la réanimation", précise Christèle Gras-Le Guen, porte-parole de la Société française de pédiatrie. Elle rappelle que, "sur les épidémies précédentes, ces places en réanimation étaient très chères. Certains enfants faisaient des kilomètres avant de pouvoir être hospitalisés".

Adhésion des parents

Christèle Gras-Le Guen se dit "surprise" de voir "une adhésion des parents" au traitement "de plus de 80% dans certains centres". Elle rappelle qu'à la sortie de l'épidémie de Covid-19, "les parents pouvaient être extrêmement réticents à la vaccination dans certaines situations". Pour le Beyfortus, "les parents nous ont fait confiance alors que l'on a vacciné des tout petits avec un produit qui était tout nouveau, mais pour lequel on avait des données scientifiques qui étaient extrêmement probantes". La pédiatre y voit "un grand succès" et un "vrai service rendu aux parents".

Elle souligne malgré tout une "limite" à la campagne d'administration du Beyfortus. "On n'a pas pu immuniser tous les enfants de moins de un an, comme l'AMM (Autorisation de mise sur le marché) l'y autoriserait." Mais "il y a quand même 250 000 enfants qui en ont bénéficié". Selon la porte-parole de la Société française de pédiatrie, "l'idéal, ce serait de pouvoir élargir la classe d'âge protégée et aller jusqu'à six, voire douze mois".

Pour la prochaine campagne, le gouvernement a prévu 600.000 doses de Beyfortus. "600 000 doses, c'est à peu près le nombre d'enfants qui naissent sur une année en France", souligne Christèle Gras-Le Guen. Donc selon elle, "compte tenu des 80% de parents qui adhèrent à l'immunisation, cela devrait être à peu près le nombre de doses nécessaires pour protéger les moins de un an".

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