Les navettes des parkings privées ne déposeront plus leurs clients aux portes de l'aéroport de Nantes

"Ce n'est pas pratique. C'était plus confortable quand on descendait au dépose-minute", constate Marie-Claire en sortant d'un minibus avec sa valise au parking P9 de l'aéroport de Nantes. Cette retraitée de 73 ans a laissé sa voiture sur un parking privé proche de l'aéroport et a été amenée en navette. Elle doit marcher cinq minutes, traverser une route et un autre parking pour arriver à l'aérogare. Jusque-là, les chauffeurs faisaient descendre leurs clients aux portes de l'aéroport de Nantes, au dépose-minute. Mais ils n'en ont plus le droit depuis le 2 avril.

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Fluidifier l'accès au dépose-minute

Chaque véhicule ne peut accéder à ce dépose-minute que deux fois par jour. Au-delà, le conducteur devra payer 100 euros par passage. Les sociétés de parkings privés près de l'aéroport doivent désormais déposer leurs clients plus loin. Elles ont cinq places dédiées pour leurs navettes au parking P9 de l'aéroport. Elles doivent payer un forfait de 950 euros par an et par voiture pour y accéder.

"C'est bien d'avoir nos propres places. Mais ça pose des questions de sécurité pour les clients. Il faut traverser une route, ce n'est pas évident pour une famille avec des enfants, pour une personne âgée ou handicapée", raconte Valérie Moulin, gérante du parking privé avec navettes IZIPARK.

C'est justement pour des questions de sécurité que cette décision a été prise, assure Hervé Bidet, directeur commercial de l'aéroport de Nantes. "Un certain nombre de navettes extérieures ont mal utilisé le dépose-minute. Avec beaucoup d'arrêts intempestifs dans les allées, une mauvaise utilisation des places pour les personnes à mobilité réduite". Pour désengorger ce dépose-minute des particuliers, deux autres parkings de l'aéroport sont maintenant accessibles gratuitement pendant 20 minutes : le P3 et le P5.

Manque de communication

Les sociétés de parkings privés avec navettes ont appris la nouvelle par courrier. Jean-Michel Le Chevanton, gérant de Proxi-Park, aurait voulu une concertation. "Nous n'avons pas eu de dialogue. On a été mis devant le fait accompli. Ce que je regrette, c'est qu'on aurait pu en parler parce que je pense qu'il y avait d'autres solutions plus intéressantes pour être au service des usagers de l'aéroport". Le directeur commercial de l'aéroport de Nantes Hervé Bidet reste bref à ce propos et se contente d'un laconique "Un courrier a été adressé en amont de la saison pour expliquer les solutions qui ont concouru à prendre les décisions que l'on a prises".