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Bourges : retour au tribunal pour le "MeToo du vin"

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Le tribunal de Bourges a examiné ce mardi en appel la plainte pour diffamation d'un vigneron du sancerrois contre une viticultrice du Rhône. Elle avait relayé sur internet des accusations d'agression sexuelle et même de viol le concernant.

La salle d'audience de la cour d'appel de Bourges La salle d'audience de la cour d'appel de Bourges
La salle d'audience de la cour d'appel de Bourges © Radio France - Michel Benoit

Un procès en appel s'est tenu ce mardi devant le tribunal de Bourges. Un vigneron du sancerrois a porté plainte contre une viticultrice du Rhône. Elle avait relayé sur internet des accusations d'agression sexuelle et même de viol le concernant.

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Ce vigneron, Sébastien Riffault, avait obtenu près de 30.000 euros de dommages et intérêts en première instance, mais la vigneronne a fait appel. Isabelle Perraud anime un site "Paie Ton Pinard" sur Instagram qui vise à dénoncer les comportements sexistes dans le milieu viticole. Trois publications sur internet sont visées par cette plainte en diffamation. De la simple information, affirme l'avocate de cette viticultrice." On ne lui impute aucun fait, a plaidé Me Valentine Rebérioux. La publication du nom de ce vigneron n'est pas un critère de caractérisation de la diffamation et surtout, ce nom, ce n'est pas Mme Perraud qui le donne en premier. Il n'y a pas de diffamation car il n'y a pas d'imputation précise de faits attentatoires à l'honneur et à la considération qui seraient dans les publications poursuivies."

Il s'agit notamment de la reprise d'un post d'une caviste de New-York, indiquant qu'un importateur danois refusait le vin de Sébastien Riffault en raison de comportements suspects. Le but était simplement de relayer la parole des femmes a encore plaidé la défense de cette vigneronne qui se considère comme une lançeuse d'alerte. Si la cause de Mme Perraud est juste répond Me Bangoura, au nom du viticulteur mis en cause, les moyens sont odieux en relayant notamment des accusations anonymes, sans enquête sérieuse. "Il s'agit d'accusations à tout-va, précise Me Eugène Bangoura. Sans vérification préalable, sur la base de rumeurs qui traînent sur internet. Des moyens odieux, car face à cela, que voulez-vous faire ? Vous n'avez pas de plainte contre vous et vous subissez toute cette ordure qui est déversée. Quand cela cessera ? " Et de réclamer près de 300.000 euros de dommages et intérêts.

Depuis 2021 et le début de toute cette affaire, Sébastien Riffaut, très connu pour son vin naturel, a perdu 75% de son chiffre d'affaires. Le viticulteur devra finalement s'expliquer en pénal puisqu'une plainte pour agression sexuelle a été déposée par une sommelière qui exerce au Danemark, de la dénonciation calomnieuse estime le vigneron sancerrois qui a porté plainte également. Le jugement de la cour d'appel sera rendu le 27 juin.

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