Contrôle technique des deux-roues : la Fédération française des Motards en colère appelle à manifester ce week-end

La Fédération française des Motards en colère appelle à manifester ces samedi et dimanche, pour dire "non" au contrôle technique des deux roues motorisés. Mardi, le Conseil d'État a débouté l'association de sa demande de suspension en urgence de la mesure, qui doit entrer en vigueur le 15 avril.

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Les plus de trois millions de véhicules de catégorie L - scooters, motos, tricycles ou voiturettes - échappaient jusqu'ici au contrôle, malgré une directive européenne datant de 2014. Près de 2,5 millions de personnes sont appelées à passer leur premier contrôle technique réglementaire dès 2024, selon l'organisation représentant les professionnels du secteur, Mobilians. Les conducteurs sans contrôle technique à jour risquent une amende de 135 euros ou une immobilisation du véhicule.

Des manifestations et un appel au boycott

La Fédération française des Motards juge ce contrôle cher et inutile, et a déposé deux recours devant le Conseil d'État pour "enjoindre le gouvernement à retravailler sur les mesures alternatives" au contrôle technique. Le Conseil d'État, dans sa décision publiée mardi, a considéré que le caractère urgent de la demande n'était pas justifié. "Ce rejet ne concerne que l'urgence et ne préjuge pas de la réponse qui sera rendue sur le fond dans quelques mois", a réagi la FFMC, qui prévoit des manifestations ce week-end dans plusieurs villes de France, recensées sur cette carte publiée par la Fédération.

La Fédération française des motards en colère a également édité un "guide du boycott", a indiqué Thibaut Schmitt, membre du Bureau national de la FFMC, ce samedi sur franceinfo. L'association a également mis sur pied un site internet, balancetoncentre.org, qui recense les centres et garages à boycotter. Pour Thibaut Schmitt, qui dénonce "les grands lobbies du contrôle technique", les "propriétaires de deux roues sont souvent aussi automobilistes, donc on les invite à ne pas emmener leur voiture dans un centre de contrôle technique qui fait aussi du deux roues motorisés."