À quoi ressemblera le futur parc d'éoliennes flottantes au large de Groix ?

À quoi ressemblera le premier parc d'éoliennes flottantes de Bretagne ? Le consortium Pennavel a remporté l'appel d'offre lancé par l'État dans le Morbihan. Il s'engage à construire, d'ici à la fin 2031, 13 machines installées sur des flotteurs. La zone a été choisie par l'État, à 29 kilomètres de Groix, 19 de Belle-Ile, sur une surface de 45 km². "D’une puissance de 250 MW, il s’agit du premier parc éolien flottant commercial au monde à se voir attribuer un tarif d’achat", précise le cabinet de Bruno Lemaire.

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Entre 250 et 300 mètres de haut

Un projet innovant puisque les éoliennes ne seront pas fixées dans le sol, comme à St Nazaire ou St Brieuc mais installées sur de gigantesques flotteurs : "On pose une éolienne "classique", donc un mât, une nacelle et trois pales qui produisent de l'électricité. Et on les pose sur un flotteur maintenu en position par des ancres au fond de l'eau", détaille Raphaël Delarue, l'un des salariés de l'antenne lorientaise. Des flotteurs imposants capables de résister à la houle notamment, détaille Aldrik de Fombelle, le directeur du projet : "le choix des matériaux n'est pas encore arrêté, béton ou acier, mais ce sont des flotteurs de dimensions importantes, environ 80 mètres de côté. Et concernant les éoliennes, on est sur des hauteurs totales comprises entre 250 et 300 mètres". De gigantesques machines qui seront visibles de la côte comme le révèlent les projections mises en ligne par les services de l'État.

Elles produiront un térawattheure par an, soit 30% de la production actuelle d'énergie renouvelable en Bretagne. Ce qui permettra d'alimenter 450.000 habitants chaque année, détaille l'entreprise. Les travaux débuteront en 2029 pour une livraison prévue fin 2031. D'ici là, le consortium va consolider son antenne de Lorient. À l'heure actuelle, un seul salarié occupe à l'heure actuelle un bureau dans un espace de coworking. D'ici à la fin de la décennie, ils devraient être une trentaine sur place, dans des locaux dédiés. Coût du projet : entre 800 millions et un milliard d'euros.

Des flotteurs assemblés à Brest ?

Côté construction, l'entreprise assure qu'elle fera appel à des turbiniers européens pour développer ses éoliennes, dont les flotteurs pourraient être montés à Brest. Elle s'engage par ailleurs à confier à des PME un minimum de 10 % des études, des travaux, de la maintenance et de l'exploitation du site : "Par exemple, ceux qui vont fournir les flotteurs, ceux qui vont fournir les ancrages, ceux qui vont fournir les turbines, le but, c'est d'avoir une connaissance précise des compétences qui sont disponibles sur le territoire et, si elles ne le sont pas, de pouvoir anticiper afin qu'à l'horizon du projet puissent être disponibles", détaille le directeur.

Pennavel assure également travailler en concertation avec les associations environnementale et le monde de la pêche. "Les pêcheurs nous ont fait part de demandes afin de pouvoir permettre la poursuite de certaines activités de pêche au sein du parc, détaille Aldrik de Fombelle. Et on compte aussi sur ce projet de pouvoir démontrer le fameux "effet récif", c'est-à-dire l'augmentation de la biomasse et de la faune marine grâce à des structures qui sont posées dans l'eau".