"On se fait rouler dans la farine depuis presque un an" s'énervent les opposants au projet de logements à Combleux

Ils n'étaient pas nombreux mais bien équipés. Une trentaine d'habitants de Combleux a manifesté ce jeudi après-midi sur la place du Martroi, à Orléans, avec des cornes de brume, des fumigènes et des panneaux explicatifs sur ce projet de construction de logements sur l'ancienne friche IBM de Combleux. "Regardez, là, c'est la forêt, là, c'est la Loire et on va construire des logements au milieu. Ce n'est pas possible d'abîmer un tel site" explique un habitant de Combleux, très pédagogue, à un Orléanais de passage.

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Un nombre de logements revu à la hausse ?

Depuis presque un an maintenant, l'association de défense du site de Combleux organise régulièrement des "évènements" contre ce projet d'une centaine de logements, près de bords de Loire, à Combleux. "On a toujours du mal à avoir des documents officiels sur le projet. On n'a toujours pas accès à la promesse de vente du terrain. On se fait rouler dans la farine depuis presque un an," s'emporte Christophe le Bail, trésorier de l'association.

Récemment, l'association a découvert qu'un établissement pour adultes handicapés devrait intégrer le projet. "Le promoteur, le groupe Réalités, est très malin. Il accepte d'intégrer des projets dans le projet comme ces chambres pour handicapés et en contrepartie, il y aura un peu plus de logements," détaille Hervé Douceron, le président de l'association. Selon lui, le nombre de logements construits pourrait passer de 90 à 115. "C'est évidemment difficile à imaginer une telle proportion pour une commune qui compte seulement 500 habitants. Et la mairie n'a fait aucune étude d'impact que ce soit sur les écoles ou les routes".

"Il y en a marre du béton partout, ils ont raison de se mobiliser"

Sur la place du Martroi, quelques Orléanais marquent une pause devant les grands panneaux explicatifs de l'association. "Il y a en marre du béton partout, ils ont raison de se mobiliser. Combleux doit rester un poumon vert," assure Bernard, un habitant du quartier Madeleine à Orléans. "Moi, je me suis bougé pour éviter des logements sur le Parc Sanitas et la mairie d'Orléans a cédé. Mais, ce sont des dossiers compliqués avec beaucoup d'enjeux financiers derrière".

Joint au téléphone par France Bleu Orléans, l'un des responsables du groupe immobilier Réalités, conteste le nombre de logements annoncé par l'association. "On va organiser prochainement un point avec la presse pour rétablir certaines vérités" nous a t-il confié, "On ne peut laisser les opposants, seuls, en première ligne. On doit, nous aussi, communiquer".