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"Shrinkflation" : les supermarchés bientôt obligés d'apposer des affichettes pour alerter les consommateurs

Par
  • France Bleu

Les supermarchés seront prochainement obligés d'apposer des affichettes pour alerter les consommateurs en cas de "shrinkflation", c'est-à-dire quand la quantité d'un produit a diminué sans que le prix baisse. Annonce faite jeudi soir par Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce.

Les supermarchés seront bientôt obligés d'apposer des affichettes pour alerter les consommateurs face à la shrinkflation Les supermarchés seront bientôt obligés d'apposer des affichettes pour alerter les consommateurs face à la shrinkflation
Les supermarchés seront bientôt obligés d'apposer des affichettes pour alerter les consommateurs face à la shrinkflation © AFP - Magali Cohen / Hans Lucas

Les consommateurs bientôt mieux informés face à la "shrinkflation". Le gouvernement va obliger les supermarchés à apposer des affichettes alertant sur les cas de réduction des quantités d'un produit à prix inchangé, a annoncé jeudi soir Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce, interrogée par Ouest France. "À partir du 1er juillet, quand des produits (alimentaires ou non alimentaires d'ailleurs) seront 'shrinkflatés'", autrement dit verront leur quantité diminuer mais pas leurs prix, "il y aura une affichette dans le rayon durant deux mois", a indiqué Olivia Grégoire dans cet entretien mis en ligne jeudi soir.

Sur cette affichette, "sera écrit : 'pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de X % ou X EUR'," a-t-elle élaboré. L'arrêté, "signé le 16 avril", est actuellement "sur la table du Premier ministre" et "devrait être publié" au Journal officiel "dans les jours qui viennent", a assuré la ministre.

La "shrinkflation" - du verbe anglais "shrink", rétrécir -, consiste, pour les fabricants de produits de grande consommation, agro-industriels ou distributeurs, à réduire les quantités des produits vendus plutôt que d'augmenter - trop - significativement les prix. Le distributeur Carrefour avait par exemple réduit drastiquement les quantités de ses légumes "premiers prix" pour rester sous les 1 euro, rappelait en décembre le média 60 millions de consommateurs, évoquant le passage de trois à deux salades ou la réduction d'un tiers du filet de pommes de terre.

"Si un décret sort, nous le respecterons et l'appliquerons mais nous le regrettons", avait indiqué en janvier le patron du 4e distributeur français, Système U, Dominique Schelcher. "C'est l'industriel qui sait que son emballage a baissé, que la recette a été remise en cause", a-t-il dit, craignant "une perte de temps" pour les équipes en magasin. Olivia Grégoire a par ailleurs indiqué souhaiter que cette obligation incombe, à l'avenir, aux industriels plutôt qu'au distributeur, et ce, au niveau européen, à l'occasion d'une "révision des règles de l'information du consommateur sur les denrées alimentaires en Europe en 2025."

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