Ligue 2 : les Girondins de Bordeaux arrachent un point pour Alberth Elis à Rodez (2-2)

Comme un symbole. Ce samedi soir, c'est Danylo Ignatenko, le meilleur joueur du club et infatigable combattant, qui est venu arracher le point du match nul pour les Girondins de Bordeaux à Rodez (2-2) lors de la 27e journée de Ligue 2. Un point bien sûr pour Alberth Elis sans lequel les Marine et Blanc rejouaient pour la première fois, une semaine après son grave accident. L'autre buteur de la soirée est Zuriko Davitashvili, qui avait ouvert le score, avant de voir les Ruténois renverser la vapeur. Au classement, les Bordeaux, toujours 13e du championnat, restent à six points du top 5.

Ignatenko, ça ne pouvait venir que de lui

Après Julien Vetro à Amiens, c'est donc Danylo Ignatenko qui s'est mué en héros d'un soir pour les Girondins dans l'Aveyron. Et clin de l'histoire, on a eu pratiquement le droit au même but égalisateur. Mais cette fois-ci du pied-droit. Le milieu de terrain ukrainien a inscrit une magnifique but d'un frappe enroulée dans le petit filet à la 94e minute de jeu. Et franchement, cet éclair ne pouvait venir que de lui. De nouveau meilleur joueur bordelais à Rodez, Danylo Ignatenko est surtout le meilleur joueur des Marine et Blanc depuis le début de la saison.

Ce samedi soir, il a encore combattu jusqu'à la dernière seconde à l'image d'un Alberth Elis. Il a une nouvelle fois fait la loi devant sa défense. Alors, oui, ce n'est pas le plus beau joueur à voir jouer. Mais quelle hargne, quelle grinta et en plus, il est de plus en plus juste techniquement comme sur son but. Arrivé il y a trois ans au club, Danylo Ignatenko réalise sa meilleure saison sous le maillot des Girondins, et de loin. C'est en tout cas un joli symbole que ce soit lui qui rapporte ce point. Un point qui fera chaud au cœur à d'Alberth Elis, qui lui livre un autre combat depuis une semaine, et qui sportivement permet aux Girondins de toujours croire à une remontada.

Un pousse-ballon totalement stérile

Pour le reste, il faudra vraiment montrer beaucoup mieux pour continuer à espérer. A Rodez, les Girondins ont peut-être proposé l'un de leur pire contenu dans le jeu sur ces dernières semaines. Il y a vraiment une équipe à domicile et une autre à l'extérieur. Dans l'Aveyron, les joueurs d'Albert Riera ont souvent joué à pousse-ballon avec une domination complètement stérile en raison d'un niveau technique très insuffisant dans les 30 derniers mètres. Très peu de prises d'initiative, très peu de jeux combinés, très peu de profondeur... Au point de frôler le néant offensivement en deuxième mi-temps jusqu'à cette frappe d'Ignatenko.

Défensivement, cela ne fut pas beaucoup mieux à l'image d'un Jacques Ekomié en très grande difficulté sur son côté gauche. Le jeune défenseur ne serre pas son adversaire sur le premier but et surtout, il concède très bêtement le corner amenant le deuxième juste avant la pause. Comme Strazcek ou Marcelin, ça commence à faire beaucoup pour lui cette saison. Malgré cette prestation collective plus que moyenne, les joueurs d'Albert Riera enchaînent tout de même un 4e match sans défaite et conservent une chance d'accrocher les playoffs en fin de saison.