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Tarifs préférentiels, horaires adaptés : deux sénatrices proposent d'expérimenter la carte de "famille monoparentale"

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Comment soutenir les familles monoparentales qui représentent un foyer sur quatre en France ? La sénatrice de Paris Colombe Brossel et la sénatrice de la Manche Béatrice Gosselin proposent d'expérimenter une carte qui ouvrirait des avantages comme des tarifs préférentiels.

Deux sénatrices proposent de tester une carte de "famille monoparentale" pour mieux soutenir et accompagner les parents "solo" (Illustration) Deux sénatrices proposent de tester une carte de "famille monoparentale" pour mieux soutenir et accompagner les parents "solo" (Illustration)
Deux sénatrices proposent de tester une carte de "famille monoparentale" pour mieux soutenir et accompagner les parents "solo" (Illustration) © Maxppp - Vanessa MEYER/PHOTOPQR/L'ALSACE/MAXPPP

Une carte de "famille monoparentale" ouvrant à des avantages, comme des horaires de travail plus adaptés, voire des tarifs préférentiels : des sénatrices proposent de tester un tel dispositif pour mieux identifier et accompagner les parents "solo".

Après avoir auditionné pendant trois mois des institutions, associations et parents concernés pour cerner les difficultés rencontrées par les familles monoparentales, les sénatrices Colombe Brossel (groupe socialiste, écologiste et républicain) et Béatrice Gosselin (apparentée Les Républicains) ont dirigé la rédaction de ce rapport listant dix recommandations.

Expérimentation

Parmi ses recommandations, la délégation aux droits des femmes propose "la création à titre expérimental, d'une carte 'famille monoparentale', ouvrant droit à des avantages et tarifs préférentiels" pour certains services et prestations : cantine scolaire, transports publics et collectifs, loisirs, colonies de vacances, activités périscolaires, activités sportives et culturelles, ou bien pour la mutuelle.

À la différence de la version "familles nombreuses", une telle carte serait aussi "un moyen pour les parents en situation de monoparentalité de se signaler comme tels" auprès des administrations ou de leur employeur. Lors des auditions, certains employeurs ont en effet indiqué qu'ils souhaitaient proposer des dispositifs plus souples à leurs salariés parents isolés (horaires plus flexibles, télétravail...) mais ne savaient pas précisément comment les identifier.

La ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, a récemment soutenu l'idée d'une telle "carte" pour améliorer la "reconnaissance plus spécifique que l'on doit aux familles monoparentales".

Fragilité économique

Une famille sur quatre en France est monoparentale, avec une femme à sa tête dans 82 % des cas, rappelle le rapport des deux sénatrices. Selon l'Insee, la pauvreté touche 45 % des enfants qui vivent seuls avec leur mère. Les sénatrices insistent aussi sur la fragilité économique de ces familles : "15% des familles monoparentales qui seraient éligibles, ne bénéficient ni du RSA, ni de l'allocation de soutien familial (187,24 euros par mois et par enfant, versés en cas de défaillance de l'autre parent)", pointe le rapport, qui recommande des campagnes de communication sur l'accès aux droits. La mission s'attaque également à la question des pensions alimentaires "qui ne sont pas payées dans près d'un tiers des cas". Elle préconise des "objectifs plus ambitieux de réduction des taux d'impayés" et envisage la piste d'un "prélèvement à la source si ces objectifs ne sont pas atteints".

Depuis début mars, deux parlementaires planchent aussi sur la question des familles monoparentales, mandatés par Matignon. Sur le même sujet, le député socialiste Philippe Brun a lancé en octobre un groupe transpartisan à l'Assemblée nationale afin d'aboutir à une proposition de loi au premier semestre.

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