Futur hôpital : "Le site de Varaize coche toutes les cases", selon le maire d'Aytré

Où sera construit le futur centre hospitalier de La Rochelle ? Trois sites potentiels (sur les 12 proposés par l'agglomération) ont été retenus par le conseil de surveillance du Groupe hospitalier Littoral Atlantique. Deux à Aytré et un à Périgny. Sur cette dernière option, le conseil départemental de la Charente-Maritime, propriétaire du site des Quatre-Chevaliers, a exprimé ses réticences en début de semaine. Le site de moins de 14 hectares n'offre que peu de perspectives d'extension, la grosse dizaine d'entreprises implantées obligerait à des relocalisations incertaines. De plus, cette zone d'activités est déjà très fréquentée (7000 personnes/jour) et les aménagements routiers seraient très couteux. Bref, c'est une mauvaise idée.

Reste les deux sites finalistes à Aytré. Celui de la DBMA, aux Cottes Mailles, et celui de Varaize de l'autre côté de la Rocade de La Rochelle. Le premier reviendrait à "faire un hôpital de ville tel qu’il existe déjà à La Rochelle", martèle le maire*,* sur une superficie ne permettant pas de voir plus grand pour les 50 ans à venir. Tony Loisel et sa majorité municipale militent donc pour le site de Varaize, qui "coche toutes les cases". C'est ce qu'a rappelé le maire d'Aytré ce jeudi midi lors d'une conférence de presse. "Le site de Varaize n'aura pas de nuisances de circulation, d'hélicoptère, d'ambulances pour les Aytrésiens. Le positionnement du terrain est un atout. Il est enclavé par rapport à la rocade. Du coup, les trois-quatre premiers étages (de l'hôpital) disparaitront dans l'environnement et ne seront pas impactants".

Toujours selon le maire, Varaize présente d'autres atouts, notamment en terme de mobilités. "La halte TER peut être sur les deux sites : hôpital et zone d'activités. On a aussi l'accès à la rocade, on a la future implantation de la voie qui va relier Aytré à La Jarrie qui permettra de désengorger le trafic". Enfin, la superficie du site de Varaize offre des perspectives que n'ont pas les deux autres finalistes. "C'est un site de plus de 30 hectares qui permet d'avoir une réserve si l'hôpital souhaite "grossir", par exemple avec une école d'infirmières... On a tout qui coche pour être au bon endroit", s'enthousiamse Tony Loisel.

"La ville aura une attractivité très importante qu'il va falloir gérer"

L'implantation du futur hôpital de l'agglomération rochelaise à Aytré aura(it) évidemment des conséquences pour que la municipalité devra assumer. "Ca va coûter autant que ça va rapporter à Aytré". C'est un gros investissement, mais le maire assume et affirme avoir anticipé. qui prendrait une autre dimension. Mais le maire dit avoir anticipé l'éventuelle poussée démographique et économique. "La ville aura une attractivité très importante, qu'il va falloir gérer. On est en train d'acquérir des terrains par-ci par-là car on veut maitriser le développement foncier. On a quelques coups de retard qu'on est en train de rattraper. Il faudra anticiper les espaces de covoiturage, les parkings de centre-ville, les futures implantations d'écoles, le réseau de bus... On y travaille depuis trois ans".

Aytré compte aujourd'hui plus de 10.000 habitants et veut s'éviter toute crise de croissance douloureuse. "L'hôpital va apporter des besoins en terme de restauration et autres, mais on prépare ce pas futur. Il y a déjà beaucoup de demandes à Aytré et ça pourrait grossir encore plus vite, mais on essaie de maitriser ça", conclut le maire d'Aytré. 18 propriétaires se trouvent actuellement sur le site de Varaize. "Une grande majorité est prête à vendre", affirme Tony Loisel. Reste à savoir à quel prix.

Quoi qu'il en soit, le conseil d'administration du groupement hospitalier Littoral Atlantique rendra sa décision le 12 avril. Un choix que le ministère de la Santé devra valider - ou pas - courant juin.