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Un agriculteur normand, candidat de "L'Amour est dans le Pré", renonce à son procès en appel pour abandon d'animaux

Laurent, ancien candidat de l'émission de téléréalité "L'Amour est dans le Pré", a renoncé à son procès en appel ce jeudi. Il avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis en septembre 2023 pour abandon d'animaux.

Le tribunal de Rouen - Image d'illustration Le tribunal de Rouen - Image d'illustration
Le tribunal de Rouen - Image d'illustration © Radio France - Charlotte Coutard

C'est un retournement de situation étonnant ! Le procès en appel de Laurent, cet agriculteur normand de Vatteville-la-Rue, devait se tenir ce jeudi au tribunal de Rouen. En septembre 2023, il avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour abandon d'animaux : son cheptel de 400 bovins avait été confisqué et cédé à la fondation Brigitte Bardot.

Mais l'ancien candidat de l'émission de téléréalité "L'Amour est dans le Pré" s'est finalement désisté par la voix de son avocat, maître Romain Degoutte. "Mon client souhaite tourner la page, même s'il demeure attristé par les reproches infondés qu'a fait la DDPP (direction départementale de la protection des populations)", a déclaré l'avocat à la sortie de l'audience. "Il n'avait aucun moyen juridique de récupérer son cheptel confisqué, donc il passe à autre chose et il réfléchit à se lancer dans une autre activité agricole pour exploiter ses terres."

1.500 euros de frais d'avocat à régler

Si l'affaire aurait pu en rester là, Laurent risque de devoir payer des frais supplémentaires. En effet, le parquet de Rouen et la Fondation Brigitte Bardot ont accepté de se désister aussi, mais ce n'est pas le cas de l'association de protection des animaux Stéphane Lamart. Elle réclame le remboursement des frais engagés pour cet appel car maître Patrice Grillon, du barreau de Paris, avocat de l'association, avait préparé le procès. "Nous avons travaillé sur cet appel pour défendre le dossier, et on apprend à l'audience qu'il s'est désisté de son appel. Finalement, il n'y aura pas de plaidoirie, mais il y a des frais qui ont été engagés sur le plan judiciaire", explique l'avocat.

Un procès en appel qui ne faisait pas sens de toute façon, selon maître Grillon : "Sur le plan pénal, il risquait d'être interdit d'exercer une activité d'éleveur, une peine que le tribunal n'avait pas prononcée en première instance. D'où notre interrogation : quel intérêt de faire appel, de prendre un risque devant la Cour d'appel de Rouen, qui est particulièrement sévère sur le droit des animaux ?" Ainsi, il demande au tribunal de condamner Laurent à payer 1.500 euros de frais supplémentaires, en plus des 3.300 euros de dommages et intérêts qu'il doit déjà verser aux parties civiles. "Je pense que pour la sérénité de tous, il aurait peut-être pu faire l'économie d'un appel, surtout pour se désister à une semaine de l'audience. Il valait peut-être mieux être prudent et en rester là de manière pacifique", conclut-il.

Le tribunal de Rouen rendra sa décision le 26 avril prochain uniquement sur les frais d'avocat, puisque Laurent a donc accepté sa condamnation en première instance à quatre mois de prison avec sursis pour abandon d'animaux.

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