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PHOTOS - Au Salon du tatouage de Rouen, les modes passent, le phénomène prend

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De vendredi 26 à dimanche 28 avril, le parc des expositions de Rouen accueille le Tattoo festival. L'occasion pour les amateurs de tatouage d'admirer les créations des professionnels, ou même de se faire tatouer sur place. Un acte souvent très personnel, mais qui n'échappe pas aux modes.

Il est possible de se faire tatouer au salon, que ce soit pour des petits tatouages, ou bien pour poursuivre une œuvre en cours avec son tatoueur habituel. Il est possible de se faire tatouer au salon, que ce soit pour des petits tatouages, ou bien pour poursuivre une œuvre en cours avec son tatoueur habituel.
Il est possible de se faire tatouer au salon, que ce soit pour des petits tatouages, ou bien pour poursuivre une œuvre en cours avec son tatoueur habituel. © Radio France - Bastien Roques

Sur les bras, les jambes, le torse ou les oreilles, les aiguilles et l'encre sont à la fête au salon des expositions de Rouen (Seine-Maritime). Il accueille depuis vendredi et jusqu'à ce dimanche le Rouen tattoo festival, 3e édition cette année. Quelque 500 professionnels y présentent leurs créations, et les réalisent même sur place. Les fans absolus ou simples amateurs de tatouages en tout genre ont donc rendez-vous là-bas ce week-end. Les allées sont bien remplies, il faut dire que le nombre de Français tatoués a quasiment doublé en dix ans.

Les tatoueurs eux-mêmes sont bien sûr les premiers tatoués.
Les tatoueurs eux-mêmes sont bien sûr les premiers tatoués. © Radio France - Bastien Roques

Un français sur quatre aujourd'hui tatoué

Une mode ? Bien plus que ça en réalité pour Romain et Pitou, les deux organisateurs du salon. "Ça s'est surtout démocratisé. Aujourd'hui les artistes ont évolué, le matériel a évolué, on a beaucoup plus de possibilités qu'avant, donc forcément on va toucher plus de monde", explique Romain. "On est sortis de l'image 'mauvais garçon' qu'il y avait dans le tatouage. Aujourd'hui on a plus d'un français sur quatre qui est tatoué. Aujourd'hui, ne serait-ce que dans notre entourage, on a un frère, un cousin, un ami, un proche qui a un tatouage. Ne serait-ce que quand on va sur la plage, il y a beaucoup de choses à regarder".

Les créateurs proposent leurs œuvres originales mais acceptent aussi les demandes des clients.
Les créateurs proposent leurs œuvres originales mais acceptent aussi les demandes des clients. © Radio France - Bastien Roques
Le tatouage final est souvent le fruit d'une discussion et d'échanges entre le tatoueur et le client.
Le tatouage final est souvent le fruit d'une discussion et d'échanges entre le tatoueur et le client. © Radio France - Bastien Roques

Après une demi-heure sur la table, le bourdonnement du dermographe sur l'épaule, Marine se relève avec son nouveau tatouage, le cinquième pour cette jeune Rouennaise : "J'avais envie de faire une tortue en style line-art, c'est un tatouage avec des lignes fines et tout en continu". Un minimalisme de plus en plus prisé, une mode parmi d'autres reconnait Eline, tatoueuse à Gravenchon (Seine-Maritime) : "Tout ce qui était le tribal, à une époque ça se faisait beaucoup, là de moins en moins. Et puis il y a des zones où les gens vont préférer se faire tatouer, c'est beaucoup les oreilles et les mains en ce moment".

Comme les autres tatouages, celui de Marine est soigneusement protégé juste après la réalisation par du film plastique.
Comme les autres tatouages, celui de Marine est soigneusement protégé juste après la réalisation par du film plastique. © Radio France - Bastien Roques

Un retour du noir et blanc avec les restrictions

Des modes souvent lancées par des stars ajoute Alex, tatoueur installé à Amiens (Somme) : "Généralement ce sont les stars américaines qui se font un petit tatoo, et derrière on a la génération Instagram qui va vouloir le même petit tattoo que leur idole. Nous on ne le fait pas parce qu'on ne fait que des motifs uniques dans le salon. Donc on essaye toujours de retravailler un peu le motif".

La pop-culture (ici le Seigneur des Anneaux) est une source d'inspiration majeure pour les tatouages.
La pop-culture (ici le Seigneur des Anneaux) est une source d'inspiration majeure pour les tatouages. © Radio France - Bastien Roques

Certains composants dans les encres colorées bleues et vertes, ont été interdits début 2023, et ça a joué aussi d'après Manu, tatoueur rouennais. "Les gens osent un peu moins se lancer dans les couleurs de peur qu'elles vieillissent mal, ou bien qu'il y ait des réactions allergiques; alors qu'en règle général on a très peu de chances d'en développer. Mais c'est vrai que les gens sont un peu plus focalisés sur le noir et blanc".

Ce tatouage-là a nécessité une cinquantaine d'heures de travail !
Ce tatouage-là a nécessité une cinquantaine d'heures de travail ! © Radio France - Bastien Roques

Si vous souhaitez admirer les créations des tatoueurs, le salon ferme ses portes ce dimanche 28 avril à 19h30. L'entrée est payante (20€ par personne sur place, 16,50€ en ligne, tarifs réduits pour les pour les étudiants et personnes handicapées, et gratuit pour les moins de 12 ans).

La plupart des tatoueurs travaillent avec des dermographes modernes, mais certains pratiquent encore la méthode traditionnelle.
La plupart des tatoueurs travaillent avec des dermographes modernes, mais certains pratiquent encore la méthode traditionnelle. © Radio France - Bastien Roques

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