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Sur The Transat, Charlie Dalin, sous pression, vogue derrière une qualification pour le Vendée Globe

Au départ, dimanche, de la 15e édition de The Transat entre Lorient et New-York, Charlie Dalin (Macif) s'élancera sous pression. Le Concarnois, originaire du Havre, est l'un de skippers majeurs de la flotte IMOCA, mais il n'a toujours pas sa qualification en poche pour le Vendée Globe en novembre.

Le skipper Charlie Dalin devant son IMOCA Macif Le skipper Charlie Dalin devant son IMOCA Macif
Le skipper Charlie Dalin devant son IMOCA Macif © Radio France - Nicolas Blanzat

Il a un bateau neuf, il est l'un des skippers majeurs de la flotte IMOCA et il fait partie de ceux pour qui The Transat revêt un enjeu énorme. Charlie Dalin (Macif) va s'élancer sous pression, dimanche, de Lorient direction New-York pour la 15e édition de l'ex transat anglaise, qualificative au Vendée Globe. Car le marin basé à Concarneau, originaire, du Havre, n'est toujours pas qualifié pour le tour du monde en solitaire sans escale ni assistance, à l'automne, l'épreuve majeure du circuit des monocoques de 60 pieds tous les quatre ans.

Abandon sur la Jacques Vabre, il a renoncé à Retour à La Base

Deuxième de la dernière édition 2020-2021, Charlie Dalin vogue toujours derrière son billet pour être au départ des Sables d'Olonne à l'automne, car il n'est toujours pas dans les clous. En raison d'un souci de santé, il avait franchi la ligne de départ de la transat Jacques Vabre il y a six mois, mais avait abandonné immédiatement dans la foulée. Simplement pour rester dans le cadre du règlement de qualification, et avait renoncé à la transat Retour à La Base pour les mêmes raisons de santé. En cette année 2024, il doit impérativement être au départ d'une des deux dernières courses qualificatives (The Transat, ou New-York Vendée dans un mois), et absolument terminer l'une de ces deux courses, en ne mettant pas plus du temps du vainqueur augmenté de 50%. Si le gagnant met 12 jours pour rallier New-York, lui ne devra pas en mettre plus de 18, par exemple.alors forcément la donne est spéciale pour Charlie Dalin

Alors, forcément la donne est spéciale. "C'est vrai que, pour moi, cette transat est différente de beaucoup d'autres concurrents" acquiesce Charlie Dalin, "c'est une petite épée de Damoclès et ce n'est pas très agréable de se dire que je ne vais pas forcément me battre pour la victoire. Je vais fêter mes 40 ans à New-York, et j'aurais bien aimé les fêter avec un beau résultat. Après, il est possible que j'arrive à sortir un bon résultat, mais il faut quand même penser à cette qualification avant tout".

Composer avec la compétition et l'impératif de finir la course

Lui qui, généralement, se bat pour la victoire devra faire un peu différemment cette fois. "C'est quand même un exercice intéressant. Il va falloir que je pense beaucoup à comment aborder cette course, et comment je vais la gérer, surtout. Comment est-ce que je vais gérer mes changements de voile ? Comment est-ce que je vais gérer la position du curseur ? Le but n'est pas, non plus, de faire une croisière. Il va falloir trouver le bon compromis. Je pense qu'il est possible d'arriver quand même relativement bien placé, malgré ces contraintes".

A la barre son IMOCA sorti du chantier il y a près d'un an, mais sur lequel il a moins navigué que de nombreux autres concurrents, Charlie Dalin voit une autre problématique se dresser sur sa route. "Ce qui n'ajoute pas à la simplicité, c'est que cette Transat est potentiellement la plus dure du circuit IMOCA. C'est une transat par l'Atlantique Nord, contrairement à la Transat Jacques Vabre ou la Route du Rhum, qui sont des courses plus connues où là en fait on part de Normandie et de Bretagne pour plonger assez rapidement vers les alizés et des conditions de vent plus faciles entre guillemets. Là, on reste au Nord des Açores, on passe proche des zones de glace, on va passer sûrement pas loin de l'épave du Titanic, voir des endroits qui ne sont pas toujours bien famés". Le gros temps et la grosse mer sont promis à la flotte sur la route vers la Grosse Pomme, la mise à l'épreuve du matériel également.

"Faire attention de ne pas se tromper d'objectif"

"Je suis un compétiteur donc j'aurais du mal à me laisser dépasser. Mais, malheureusement, il va falloir quand même faire attention de ne pas se tromper d'objectif et de valider absolument cette qualification. Après, il me reste le retour (New-York Vendée) aussi pour me qualifier. Mais, quitte à quitte à se qualifier, autant le faire sur le premier essai. C'est vrai que The Transat était une bonne occasion de tirer sur bateau dans ces conditions là en vue du Vendée Globe. Après, l'objectif, une fois cette qualification en poche, est de vraiment appuyer à fond sur l'accélérateur sur la course retour pour essayer de tirer au maximum sur le bateau et sur le bonhomme pour pouvoir éprouver une dernière fois le bateau sur une longue traversée".

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