Voile : à New-York, Yoann Richomme (Paprec Arkéa) remporte The Transat, partie de Lorient

Yoann Richomme ajoute une superbe ligne à son palmarès ! Le skipper de l'IMOCA Paprec Arkéa vient de remporter ce lundi la course The Transat, au large de New-York, en 8 jours, 6 heures, 53 minutes et 32 secondes de course depuis le départ donné à Lorient le 28 avril. Le natif de Fréjus gagne là l'une des courses les plus difficiles de la voile de compétition, à travers l'Atlantique Nord contre les vents et les courants dominants, dans une mer froide près de la zone des glaces, avec de nombreux fronts à traverser et une houle inhospitalière. Il s'agit de la plus ancienne course à la voile en solitaire.

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Les multiples casses et avaries rencontrées par la flotte, contraignant nombre d'entre eux à l'abandon ou à l'escale technique, les images et les témoignages frappants des marins de cette 15e édition viennent conforter cette réputation. Dans le paquet de tête depuis le départ de Lorient, Yoann Richomme a parfaitement manœuvré et pris les commandes de la course jeudi à la mi-journée. Depuis, le marin, double vainqueur de la Solitaire du Figaro, et double vainqueur de la Route du Rhum en Class40, a conforté son avance.

"L'exploit d'avoir gagné deux transats n'est pas neutre"

Six mois après avoir pris la 2e place de la transat Jacques Vabre, en double avec Yann Eliès, cinq mois après avoir remporté la transat Retour à la Base, dans l'autre sens en solitaire, Yoann Richomme frappe un nouveau grand coup sur la flotte IMOCA à six mois du Vendée Globe, le tour du monde en solitaire sans escale ni assistance. Mais ne comptez pas sur lui pour trop rouler des mécaniques à l'arrivée. Il ne dit pas plus que "se mettre une bonne note" pour sa prestation, rendant la performance collective. "L'exploit d'avoir gagné deux transats consécutives en IMOCA, il n'est pas neutre. Ca veut dire beaucoup du travail de l'équipe et de la passion qu'on y met et ça c'est vraiment génial !"

Yoann Richomme parmi les (grands) favoris du Vendée Globe

Il barre un monocoque désormais éprouvé et fiabilisé depuis sa première course il y a un an sur la Guyader Bermudes 1000 Race à Brest (dont il avait pris la 6e place). Il ne le casse pas et le manie à la perfection. "Le bateau est top ! Il nous reste quelques ajustements mais on ne ressort pas avec de grandes leçons de cette course. On verra le débrief avec l'équipe mais on ne sera pas sur des modifications lourdes". Un bateau bien né est entre les mains de l'architecte naval de formation. Le marin de 40 ans se positionne ainsi comme l'un des (grands) favoris avec Thomas Ruyant (absent de The Transat), Charlie Dalin (qui devait absolument valider sa qualification au Vendée Globe sur The Transat, et qui n'a sans doute pas donné le meilleur de son bateau dans le final), Jérémie Beyou (qui a abandonné sur The Transat après une avarie) ou Sam Goodchild (absent de The Transat).