Enquête pour meurtre à Périgueux : qui est Christophe, l'homme retrouvé mort

Il n'y a plus rien dans les jardins qui laisse imaginer qu'un homme a été retrouvé mort ici, ce vendredi 22 mars, si ce n'est les riverains qui en parlent et qui se demandent ce qu'il s'est passé. Beaucoup ont vu les pompiers, les policiers puis le corbillard dans le petit chemin, le 22 mars dernier. Le parquet de Périgueux a ouvert une enquête pour meurtre après l'autopsie et les constatations du médecin légiste qui montrent qu'il a été frappé.

Un homme décrit comme gentil et vulnérable

La victime est un homme de 40 ans. Il était sans-abri, suivi, selon nos informations depuis plusieurs mois, par une association d'aide de Périgueux. Les personnes qui le côtoyaient décrivent quelqu'un de fragile et de vulnérable.

Les riverains des jardins ouvriers le voyaient régulièrement comme Jean-Paul, "je le voyais passer parfois plusieurs par jour, il me disait bonjour, mais on voyait qu'il n'était pas en forme, il marchait difficilement". Jean-Paul ne savait pas qu'il dormait là-bas : "savoir que quelqu'un se fait tuer ou qui meurt comme ça dans un bout de cabanon, ce n'est pas normal".

Il vivait dans une cabane de fortune

Cet homme avait eu un logement mais depuis quelques semaines, il vivait en partie dans une cabane de fortune au fond des jardins ouvriers, sur un terrain squatté, avec un autre SDF rencontré dans la rue. Alexandre raconte que Christophe était quelqu'un "de très gentil, trop gentil peut-être" qui n'élevait jamais la voix et "quelqu'un de bien, avec qui on s'entraidait. On faisait la manche ensemble".

La veille, selon lui, Christophe avait été frappé avant de rentrer dans leur cabane. Alexandre raconte qu'il s'est couché et qu'il a retrouvé son ami, mort, vendredi matin.

Les riverains interrogés

Les policiers sont revenus plusieurs fois, selon les riverains, pour les interroger. "On n'a rien entendu, rien, rien" déplore Jean-Paul.

Jean-Yves qui habite l'immeuble de dix étages qui fait face au jardin n'a rien vu non plus. Il a appris la mort de cet homme dans les médias, il est choqué, mais pas surpris. Selon cet habitant, il y a souvent des sans-abris qui viennent à côté de la résidence et il y a des histoires "tous les quatre matins, il y a les flics et les pompiers, ça se bagarre, ça boit et puis voilà".