À deux semaines de sa réouverture, la guinguette de Neufont en Dordogne cherche encore sept saisonniers

La guinguette de Neufont rouvre enfin. Ce restaurant sur les bords du lac de Neufont, à Saint-Amand-de-Vergt (Dordogne), était fermé depuis 2021. Tout le site a été refait par le Grand Périgueux, qui l'avait racheté en 2017. Et l'agglomération a choisi trois nouveaux gérants pour la guinguette, qui s'apprêtent à l'ouvrir samedi 11 mai.

"The place to be"

L'auberge est dans un grand bâtiment flambant neuf, tout en bois, sur les bords du lac, qui n'a plus grand chose à voir avec l'ancienne guinguette. "On a une terrasse d'à peu près 250 mètres carrés. Il y aura des petites lumières rouges, jaunes, vertes au-dessus de nos têtes. On peut éclairer les arbres par en bas. On aimerait aussi diffuser quelques événements des Jeux Olympiques. Et on a une magnifique scène éclairée où vont s'enchaîner les groupes de musique tout l'été. Ça sera "the place to be" cet été à Périgueux !", s'enthousiasme Jullian Bernard, l'un des trois associés.

Le projet de Jullian Bernard, d'Alexandre Gervaux et de Reda Benchenna a été choisi par le Grand Périgueux parmi une dizaine de candidatures reçues. Les trois entrepreneurs vont gérer la guinguette pendant deux ans. Ils ont tous fait une partie de leur carrière dans la restauration. Alexandre Gervaux est propriétaire du bar à tapas "L'auberge espagnole", à Périgueux, où il travaille avec Reda Benchenna. Pour Jullian Bernard, c'est un retour derrière les fourneaux après quelques années dans le cinéma.

Sept postes à pourvoir

Côté menu, la guinguette mise sur trois produits locaux : du canard, du bœuf et de l'esturgeon, déclinés en plats ou en planches à partager. Il y aura aussi des tapas, des fraises de Vergt pour le dessert, des glaces de la Maison Manouvrier et des gaufres pour le goûter. Les plats coûteront autour de 14€, les salades entre 12 et 15 € et les tapas entre 3 et 12 €. Les gérants espèrent atteindre 500 couverts par jour.

Tout est presque prêt, mais il manque encore du personnel. Les gérants galèrent à recruter. Ils sont pourtant très ouverts : "On recherche des profils atypiques, des gens pas forcément extrêmement formés, mais très volontaires. Pour le midi, on aimerait bien des travailleurs un peu plus âgés, qui veulent aller chercher leurs derniers trimestres pour partir à la retraite tranquillement. Ce qui nous permet, nous, d'offrir une restauration familiale abordable, une cuisine de grand-mère", décrit Jullian Bernard.

La guinguette restera ouverte en hiver

Et pour les services du soir, "des jeunes". "Je crois que c'est dur pour eux d'accéder à l'emploi. Nous, dans notre système assez simple, rodé et efficace, on n'a pas besoin de techniciens. On ne recrute pas des gens forcément formés. Je trouve que c'est cohérent au niveau du marché du travail actuellement, où des gens très formés en fin de carrière ne sont plus embauchés. Et où, au contraire, les jeunes qui n'ont pas encore pu faire leurs preuves ne sont pas embauchés non plus". Les gérants ont besoin de deux aides-cuisiniers, d'un cuisinier et de trois ou quatre personnes pour le service en salle.

Contrairement à l'ancienne guinguette, celle-ci doit rester ouverte toute l'année. Les gérants envisagent de proposer une formule restaurant ouvrier les jours de semaine en hiver. Le camping, modernisé, rouvrira aussi le 11 mai. L'ensemble des travaux du lac de Neufont ont coûté 2,42 millions d'euros à l'agglomération, dont 870.000 € pour la guinguette.