Dordogne : il asperge sa compagne d'alcool à brûler, allume un briquet et s'enflamme lui-même

Il a le teint gris, couleur de cendre dans le box. Est-ce que c'est la cocaïne, ou les greffes de peau ? L'homme de 47 ans qui comparaissait ce mardi 7 mai devant le tribunal de Périgueux a été brûlé sur 21% du corps. Il a passé un mois au service des grands brûlés du CHU de Bordeaux. Mais il ne semble pas se rendre compte de ce qu'il a fait.

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Début mars, il est sorti de prison depuis moins de 24 heures, quand il fait une crise de jalousie à sa copine parce qu'elle est partie seule faire les courses. Il prend l'alcool à brûler sous l'évier et asperge toute la pièce, en lui disant : "Je vais te cramer". Il allume un briquet.

"C'était pour lui faire peur"

"C'était pour lui faire peur", assure l'homme à l'audience : "Je ne pensais pas que ça prendrai feu aussi vite". Mais les flammes bleues gagnent les cheveux de sa compagne, il se jette sur elle pour l'éteindre et c'est lui qui prend feu par ses vêtements. L'homme se rue sous la douche. Il descend au tabac pour demander de l'aide, en disant qu'il s'est "brûlé avec le barbecue".

La copine en question n'a pas été gravement brûlée. Elle n'a pas porté plainte. Elle veut toujours être avec lui, elle l'a même appelé à l'hôpital. Et quand les policiers l'ont arrêté, début avril, l'homme venait de sortir contre l'avis de ses médecins pour prendre un TER pour la rejoindre à Périgueux.

Sa compagne ne porte pas plainte

"Madame a eu beaucoup de chance", tonne la procureure, qui assure que cet homme est "un danger pour la société". A 47 ans, il n'a jamais travaillé de sa vie, à part un mois, à l'essai, comme maçon : "Et vous avez fait quoi, de ces 47 ans ?", demande la présidente : "Je me suis promené".

Le parquet requiert trois ans de prison ferme, le tribunal le suit. Les juges ont prononcé le maintien en détention du prévenu à l'issue de l'audience.