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Le cuisinier d'une prison de Dordogne condamné pour avoir fait passer de la drogue aux détenus

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L'un des cuisiniers de la prison de Neuvic a été condamné à un an de prison ferme ce vendredi 12 avril, pour avoir fait la "mule" en faisant rentrer du cannabis et de la cocaïne dans le centre de détention. Son commanditaire, un ex-détenu de la prison, a aussi été condamné.

Le quinquagénaire a reconnu dix livraisons de drogue, qu'il cachait dans ses poches pour passer les portiques. Le quinquagénaire a reconnu dix livraisons de drogue, qu'il cachait dans ses poches pour passer les portiques.
Le quinquagénaire a reconnu dix livraisons de drogue, qu'il cachait dans ses poches pour passer les portiques. © Maxppp - Jean-Christophe Sounalet

C'est un banal contrôle routier qui l'a perdu, lundi 8 avril, sur le rond-point de la prison. Le cuisinier de 50 ans a pris sa voiture pour se rendre à son entretien de licenciement du centre de détention de Neuvic, pour avoir laissé ouvert un frigo toute une nuit. Les gendarmes trouvent un sac de sport sur la plage arrière, rempli de plus de 300g de cannabis en barrettes et un peu d'herbe.

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Placé en garde à vue, le cuisinier a fini par dénoncer tout le monde. Son commanditaire d'abord, et deux détenus, soupçonnés de réceptionner la drogue. Les quatre hommes comparaissaient ce vendredi 12 avril devant le tribunal correctionnel de Périgueux, pour avoir fait rentrer de la drogue dans le centre de détention de Neuvic. La prison a déjà fait parler d'elle ces derniers mois pour plusieurs affaires de livraisons de stupéfiants par drone.

La drogue rentrait dans ses poches de veste

"J'ai été naïf", commence le cuisinier. Son addiction à la cocaïne - il est tombé dedans en faisant les saisons dans la restauration - ne l'a pas empêché de décrocher un poste à la prison. Mais ce n'est pas très bien payé. Pour se faire "deux franc six sous", comme il dit, il commence à faire la "mule". Il fait rentrer d'abord de la viande, un peu d'alcool, et puis, du cannabis et des ovules de cocaïne. "Juste dans mes poches de veste, explique-t-il à la barre. Tant qu'il n'y a pas de métal, ça ne sonne pas", quand on passe les portiques.

L'homme à la barbe hirsute dit qu'il a fait dix livraisons depuis l'été dernier. Elles lui rapportaient 150 à 200 euros à chaque fois. Mais les rumeurs vont vite en prison, et son comportement commence à interroger les surveillants pénitentiaires. Son chef de cuisine voit bien qu'il est un peu trop "copain" avec les détenus. À la barre, les deux qu'il a dénoncés aux gendarmes nient farouchement : "Il a peur de balancer les vrais noms", assure l'un d'eux.

"Il a peur de balancer les vrais noms"

Le tribunal les a relaxés faute de preuves. Le commanditaire en revanche, un ancien détenu sorti en liberté conditionnelle et toujours sous bracelet électronique, a été confondu par ses échanges téléphoniques avec le cuisinier. Le tribunal l'a condamné à deux ans de prison ferme en raison de son lourd passé judiciaire.

Quant au cuisinier, qui n'avait jamais été condamné par la justice, il écope d'un an ferme et un an avec sursis. Le tribunal a prononcé un mandat de dépôt à leur encontre, ce qui veut dire que les gendarmes les ont conduit directement en prison à l'issue de l'audience.

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