VIDÉO - Pâques : comment la chocolaterie Vergne de Montbéliard fait face à la hausse des prix

Les fêtes de Pâques, ce week-end du 30 mars, vont se dérouler dans un contexte inflationniste inédit : à la hausse du prix du sucre, du beurre, de l'énergie, s'ajoute celle du cacao. Il n'a jamais coûté aussi cher. Face à cela, les chocolatiers professionnels veulent amortir les prix le plus possible.

Une flambée record

Le prix du cacao a explosé en trois mois : plus de 9.000 dollars la tonne, pour la première fois de son histoire, contre moins de 4.200 dollars la tonne en début d'année. À cause des intempéries en Afrique de l'ouest, la production baisse, le produit est plus rare et donc plus cher. « C'est juste incroyable, la maison va avoir 60 ans cette année, même si je ne travaille pas depuis autant de temps, avec mon père, on n’a jamais eu d'années avec de telles augmentations. » Dans son atelier à Montbéliard, le maître-artisan de la maison Vergne, Éric Vergne, a vu ses coûts bondir de 25% sur les deux dernières années et le prix de son chocolat augmenter de 5%, ce qui reste « très modéré », selon lui.

Absorber les coûts

La clé, c'est « l'anticipation », dit Éric Vergne. Principalement en passant des précommandes et en bloquant les prix avec les fournisseurs bien en amont. « Et puis ensuite avec des fèves de très haute qualité on est moins impacté par la spéculation, car pour assurer un revenu à nos planteurs, il faut valoriser nettement le prix du cacao, qui est au-dessus du marché et surtout leur assurer cette sérénité en bloquant le prix sur une grande période. Donc, en fin de compte, notre prix n'est pas directement impacté par la spéculation », détaille-t-il.

En dehors des artisans, les industriels n'échappent pas à la hausse des prix. Certaines des grandes marques de chocolat comme Lindt ont déjà averti : leur prix vont également augmenter en 2025.