EN IMAGES - À Audincourt, une vente de tableaux au profit des Restos du cœur

338 artistes participent cette année à la 5e édition de l'exposition "Les Encadrés", organisée à la Filature d'Audincourt jusqu'au dimanche 12 novembre. Une opération menée conjointement par les Restos du cœur d'Audincourt et de Montbéliard, qui consiste à vendre des œuvres d'art, principalement des peintures, à prix cassés, et dont les recettes iront directement aux Restos du cœur, en grande difficulté cette année.

Plus de 700 toiles, sculptures et photographies sont en vente. Ce vendredi 10 novembre, jour d'ouverture, la clochette n'en finit pas de sonner, signal qu'une vente vient de se réaliser. Dans les quatre galeries qui composent la salle de la Filature, on croise des néophytes, comme Florian, qui vient de faire l'acquisition de "Etoiles" pour 105 euros, une peinture abstraite : "je me suis jeté dessus. Je ne m'y connais pas particulièrement, mais cette peinture m'évoque l'univers, on croirait voir le ciel depuis le fond de l'océan". Jacky et Marie-Line sont eux des habitués de l'exposition et sont même décidés à repartir avec une œuvre, "pas forcément un Coluche pour le salon, rigole Jacky, mais c'est important de venir en aide aux autres."

Des prix cassés

Les artistes fixent les prix de leurs œuvres en dessous de leur cote, c'est-à-dire qu'ils baissent le prix de départ. "Je parlais avec une artiste encore tout à l'heure qui vend son tableau 1.200 euros en temps normal, mais qui abaisse le prix à 900 euros pour les Restos du cœur. Il y a des affaires à faire," précise Vincent De Giorgio, ancien président des Restos du cœur d'Audincourt.

L'œuvre la plus chère est un tableau à 10.000 euros de Charles Belle, mais globalement la fourchette des prix se situe entre 50 et 150 euros, parfois cela peut monter à 2.000. Car l'intérêt c'est bien de dévaluer le prix de son œuvre : "il ne s'agit pas de mettre en avant l'artiste, mais plutôt les recettes qui vont bénéficier aux Restos du cœur" explique Françoise, artiste peintre bénévole, qui vend deux natures mortes de fruits à pas plus de 100 euros.

Avec les difficultés financières des Restos, cette année les recettes serviront à payer intégralement les denrées, et pas du matériel comme les années précédentes. "On considère un repas à un euro. Donc si on fait 30.000 euros comme il y a deux ans, c'est 30.000 repas", espère encore Vincent De Giorgio.

L'opération se poursuit jusqu'à dimanche, entre 10h et 18h, date à laquelle les œuvres pourront être retirées par les acheteurs.