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"Je ne prends plus de bio c'est trop cher" : paroles de Toulousains sur un marché avant les annonces de Marc Fesneau

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Le ministre de l'Agriculture présentera le 3 avril le projet de loi d'orientation agricole repoussé en raison de la colère des agriculteurs. On attend de voir, entres autres, quelle place sera réservée à l'agriculture bio. Depuis 2022, les ventes de bio chutent. Illustration à Colomiers.

Martin Roumagnac est maraîcher bio à Villematier en Haute-Garonne, ici sur le marché de Colomiers à l'ouest de Toulouse. Martin Roumagnac est maraîcher bio à Villematier en Haute-Garonne, ici sur le marché de Colomiers à l'ouest de Toulouse.
Martin Roumagnac est maraîcher bio à Villematier en Haute-Garonne, ici sur le marché de Colomiers à l'ouest de Toulouse. © Radio France - Pascale Danyel

Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, présentera le projet de loi d'orientation agricole mercredi prochain, le 3 avril. On attend de voir, entres autres, quelle place sera réservée à l'agriculture bio. Depuis 2022, les ventes de bio chutent. Illustration sur un marché près de Toulouse, à Colomiers.

Deux types de clientèle sur le marché de Colomiers, ceux qui restent fidèles au bio et ceux qui n'en ont plus les moyens

Parasols gris et rouge au cœur du marché des producteurs de Colomiers, l'étal de Martin regorge de produits qui donnent envie, ils sont tous bio : "Il y a des petits choux-fleurs, des brocolis, des carottes fanes que j'ai croquées toute la matinée comme des bonbons" dit le maraîcher avec un large sourire.

La clientèle de Martin est fidèle : "Je trouve qu'il y a plus de saveurs et les produits sont très frais, ramassés de la veille" commente une petite dame adepte du bio qui vient de faire ses emplettes.

Mais ils sont nombreux aussi les cabas qui passent leur chemin et préfèrent les stands conventionnels : "Avec la crise qu'il y a en ce moment on en peut pas se permettre d'acheter du bio, on achète des produits meilleur marché" témoigne un consommateur rencontré sur le parking du centre bourg ou encore : "Le bio c'est bien plus cher, je n'en prends plus à cause du prix, les carottes normales c'est 3 euros, le bio c'est 4 ou 5 pour le même poids" rapporte Christiane son sac de courses au bout du bras.

Produire bio coûte de plus en plus cher explique Martin : "Les semences de salade quand on a commencé en 2000 on était à environ 14 euros le kilo, maintenant on est à 50 euros."

L'autre maraîcher bio du marché de Colomiers a fait le choix de réduire ses dépenses, explique Laura, l'employée de Martin : "Il fait toujours du bio mais il a limité ses jours de marché pour que ce soit plus rentable pour lui et qu'il puisse en vivre." Cet autre maraîcher ne se rend plus deux fois par semaine à Colomiers, mais une seule fois, le samedi.

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