"On se sent isolé" : en Bretagne, 15.000 foyers toujours privés d'Internet après la tempête Ciaran
Plus d'un mois après le passage des tempêtes Ciaran et Domingos, 15.000 foyers bretons n'ont toujours pas retrouvé de connexion Internet. Dans le Finistère, 6.000 demeurent sans signal d'après l'opérateur Orange. Un vrai handicap pour de nombreuses familles, comme à Plouguerneau, au nord de Brest.
Les dommages collatéraux des tempêtes Ciaran et Domingos continuent de sévir en Bretagne : 15.000 logements n'ont toujours pas retrouvé de connexion Internet. Dans le Finistère, environs 6.000 clients Orange à ce jour n'ont toujours pas de réseau. Sans live boxes, impossible non plus de passer des appels depuis des téléphones fixes. Un véritable isolement pour Jean et Jeanine, à Plouguerneau, au nord de Brest.
Plus d'internet ni de téléphone
Voilà plus d'un mois que le couple installé au lieu-dit de Kerrachen se retrouve presque coupé du monde. Quand Jeanine essaye d'allumer sa live box, le voyant reste rouge. "Depuis la tempête on a des gros problèmes", soupire la Finistérienne. Dans ce foyer, pas d'Internet implique pas de téléphone fixe non plus. "Et notre portable aussi a du mal à capter, tantôt on a du réseau, tantôt on n'a rien." Pour rester informés et connectés, il ne leur reste plus que la télévision. Un problème de taille pour le couple, car Jean est malade et a régulièrement besoin d'appeler les médecins. "D'habitude, on a des rendez-vous au téléphone avec l'hôpital toutes les semaines... Mais là, on ne sait même pas quand ils nous appellent."
2.600 poteaux à terre
"Ça me révolte un peu. Oui, on se sent isolé, parce qu'il faut assurer le suivi surtout auprès des personnes âgées, isolées." Jeanine a bien essayé de contacter son opérateur, mais les délais ne suivent pas. "On nous a dit qu'on allait nous rétablir le réseau pour le 24 novembre, puis ça avait été décalé d'une semaine et là, on n'a pas de nouvelles, rien ne se passe", déplore le couple. Des délais difficiles à évaluer d'après Orange parce qu'il faut entre 20 minutes et quatre heures pour relever un poteau et dans le Finistère, il en reste 2.600 à terre. Mais l'opérateur se veut rassurant : 1.500 techniciens sont déployés sur le terrain en Bretagne. L'opérateur indique que tout devrait être résolu avant février 2024.
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