Quimper : des statues emmurées depuis plusieurs décennies découvertes dans un collège

Il faut traverser la salle du personnel pour rejoindre l'escalier en bois qui mène à la cour. Au-dessus d'une porte, un trou béant défigure le mur. C'est là, dans une cavité, qu'Eric Le Vouedec, le chef d'établissement, et l'ouvrier d'entretien de l'ensemble scolaire Sainte-Thérèse ont découvert quatre statues emmurées. Deux sculptures de Sainte-Thérèse, une statue de Sainte-Philomène ainsi qu'une imposante Vierge à l'enfant, cachées là depuis plusieurs décennies.

"On a eu un tuyau avec une ancienne directrice de l'établissement qui est venu nous rendre visite malgré ses plus de 80 ans et qui nous a dit que possiblement derrière un des murs, il pouvait encore y avoir des statues cachées", sourit le principal. Les quatre œuvres en plâtre sont désormais alignées dans la cage d'escalier. Elles devront être restaurées avant d'être dispatchées dans les différents bâtiments du groupe scolaire, "de façon à ce qu'on retrouve un petit morceau de l'histoire de Sainte-Thérèse dans chaque site". Les statues n'ont, a priori, pas de valeur financière. "On est sur un trésor à l'échelle de l'établissement, je ne pense pas qu'on soit sur un énorme trésor archéologique", explique Eric Le Vouedec.

Pourquoi et depuis quand étaient-elles cachées ?

Reste à comprendre la raison d'une telle dissimulation. "L'école a été créée en 1934. Est-ce que les statues avaient été achetées à ce moment-là ? Est-ce qu'elles sont antérieures ? Peut-être qu'elles ont été cachées au moment de la guerre. Peut-être qu'elles étaient abîmées et qu'ils ont décidé de les emmurer. Je ne sais absolument pas pour le moment", soupire le chef d'établissement. Les élèves auront pour mission de mener l'enquête. Ils iront notamment interviewer la religieuse qui a vendu la mèche, aujourd'hui âgée de plus de 80 ans. Les statues, elles, seront à l'honneur de la grande fête d'anniversaire de l'établissement à l'automne prochain. Le groupe scolaire fêtera ses 90 ans.