Fêtes maritimes 2024 : la grande parade ne passera pas dans les tas de pois

Pour la première fois depuis 1992, la flottille de vieux gréements qui rallie traditionnellement les fêtes maritimes de Brest aux fêtes maritimes de Douarnenez, ne passera pas par les tas de pois, ces trois immenses rochers qui défient les éléments au large de Pen-Hir, au bout du bout de la presqu'île de Crozon dans le Finistère. C'est une décision prise par la région Bretagne pour des raisons de sécurité et pour protéger la lande, la faune et la flore du site Natura 2000.

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Une foule moins concentrée

" Quand on dialogue avec les marins, ils reconnaissent que passer dans les tas de pois n'est pas forcément facile en cas de mauvais de temps. Et cela permettra que la foule soit moins concentrée. La zone est un site Natura 2000 et il faut la protéger", précise Loïc Hénaff, vice-président de la Région, à la barre de cette organisation. La région a accepté le challenge à moins de 100 jours de l'évènement alors que le département ne pouvait pas assurer cette édition. "Les voiliers passeront un peu plus au large, ce qui devrait inciter les spectateurs à se répartir sur plus de sites. Les cinq points de vue les plus prisés sont Pen Hir, la pointe de Toulinguet, le cap de la Chèvre, la pointe des Espagnols, la pointe du Millier, mais les spectateurs devraient aussi apprécier le spectacle au Petit Minou, à la pointe du Van ou à Bertheaume."

Repartir en laissant le moins de trace possible

Les communes concernées vont travailler à ces questions avec deux réunions ce jeudi 2 mai à Brest et au Faou. "La mission est collective, indique Loic Hénaff, que chacun apporte sa gourde et reparte avec ses déchets. Bref, il faudra laisser le moins de traces possible."

Peut-être un peu moins de bateaux

Les voiliers s'inscrivent à Brest et à Douarnenez et précisent s'ils ont l'intention de participer à la grande parade du 18 juillet. À Brest, on espère un millier de bateaux. En revanche, Douarnenez veut être plus sélectif pour cette édition avec une jauge qui pourrait avoisiner 450 vieux gréements plutôt que 800, en travaillant à éviter les bateaux anachroniques et en améliorant la scénographie. Mathématiquement, il devrait y avoir moins de bateaux à descendre de Brest à Douarnenez. Mais le spectacle s'annonce magique.