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"Ça ne vaut plus le coup de sortir" : la pêche au lieu jaune ouvre sous quota, les plaisanciers de Bretagne remontés

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La pêche au lieu jaune ouvre ce mercredi 1er mai pour les pêcheurs plaisanciers de Bretagne, après quatre mois d'interdiction. Au nord du 48e parallèle, un quota fait son apparition à raison de deux lieus par jour et par pêcheur. Ce qui cristallise la colère dans la partie nord de la région.

La pêche au lieu jaune ouvre ce mercredi 1er mai pour les pêcheurs plaisanciers La pêche au lieu jaune ouvre ce mercredi 1er mai pour les pêcheurs plaisanciers
La pêche au lieu jaune ouvre ce mercredi 1er mai pour les pêcheurs plaisanciers © Maxppp - Claude Prigent

Ce mercredi 1er mai marque un jour important pour les pêcheurs plaisanciers. Ils peuvent, enfin disent beaucoup, pêcher du lieu jaune alors qu'un arrêté le leur interdisait depuis le 1er janvier, en raison d'un effondrement de la ressource, selon le CIEM, le Conseil international pour l’exploration de la mer.

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Deux lieus par jour au-dessus du 48e parallèle

Oui mais, il y a un mais pour tous les plaisanciers pêchant au nord du 48e parallèle, cette ligne fictive du globe qui passe juste en dessous de la pointe du Raz. À partir de cette année, ils n'ont plus le droit de pêcher que deux lieus par jour et par pêcheur, comme c'était déjà le cas dans le sud du Finistère et dans le Morbihan, par exemple. Cette nouveauté concerne en fait la zone CIEM 7, tout le nord de la Bretagne (Finistère, Côtes-d'Armor, Ille-et-Vilaine) à partir de la baie de Douarnenez.

La désapprobation se fait entendre un peu partout dans la ville aux trois ports. "Je trouve cela ridicule", grimace Ronan, en train de gréer son petit bateau de cinq mètres port du Rosmeur. "Ce ne sont pas nous, les plaisanciers, avec nos petits canots, qui allons au grand large. Ce ne sont pas nous qui détruisons le lieu", peste cet ancien pêcheur professionnel, "il faudrait déjà arrêter les bateaux pélagiques, mais pas nous ! Ici, il n'y a que des vieux. Tu leur dis deux lieus, bah non, ils ne sortent plus !"

"On est le bouc-émissaire"

Cette incompréhension se confirme à la maison du nautisme à Tréboul, où Pascal Morvan préside l'association Plaisance Tréboul Port-Rhu. "On est le bouc-émissaire, on s'en prend à ceux qui n'ont pas les moyens de trop se rebeller" avec ce quota dissuasif. "Deux lieus, ça ne vaut plus le coup de sortir même si on n'est pas là pour faire du chiffre quand on est plaisancier."

"Pour qu'une mesure de restriction pour la pêche de loisir soit acceptée, il faudrait avoir le sentiment qu'elle soit juste. Ce qui n'est pas le cas", abonde-t-il, en citant ce qui a été fait pour la restriction de la pêche au bar. "Il avait par exemple été décidé d'agir sur la taille des bars, ce qui avait été acceptable. D'ici au fond de la baie, si on veut pêcher des jolis lieus, il faut aller un peu au large du côté de l'île de Sein ou d'Ar Men. Deux lieus par pêcheur et par jour, ça fait faire beaucoup de distance pour pêcher peu. Et puis il y a eu les quatre mois de fermeture pour les plaisanciers mais pas pour les professionnels, sans qu'on connaisse précisément la période de repos biologique du lieu. On aurait pu décider d'une fermeture temporaire pour tout le monde."

Pascal Morvan est le président le l'association Plaisance Tréboul - Port-Rhu à Douarnenez
Pascal Morvan est le président le l'association Plaisance Tréboul - Port-Rhu à Douarnenez © Radio France - Nicolas Blanzat

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