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France Travail alerte sur les difficultés de recrutement en Occitanie

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France Travail révèle le résultat d'une enquête menée cette année en Occitanie sur les besoins en main d'œuvre des entreprises. Elles ont du mal à recruter dans de nombreux secteurs tels la restauration, le ménage, la santé. Les raisons sont multiples.

L'agence France Travail du quartier Jolimont à Toulouse (en avril 2024 l'enseigne "Pôle Emploi" n'a pas encore été enlevée). L'agence France Travail du quartier Jolimont à Toulouse (en avril 2024 l'enseigne "Pôle Emploi" n'a pas encore été enlevée).
L'agence France Travail du quartier Jolimont à Toulouse (en avril 2024 l'enseigne "Pôle Emploi" n'a pas encore été enlevée). © Radio France - Pascale Danyel

France Travail révèle le résultat d'une enquête menée cette année en Occitanie sur les besoins en main d'œuvre des entreprises. Elles ont du mal à recruter dans de nombreux secteurs comme la restauration, le ménage, la santé. Les raisons sont multiples.

Rémunération insufissante, horaires contraignants, concurrence entre entreprises

Les principales raisons au manque de candidats sont la rémunération trop faible, les horaires qui ne conviennent pas au demandeur d'emploi, la technicité et aussi, c'est nouveau, la concurrence entre entreprises ( "on me propose mieux ailleurs, je préfère aller là bas"). Plus globalement huit recruteurs sur dix témoignent d'un manque de motivation suffisante.

Les métiers les plus en manque de candidats sont souvent liés aux services à la personne. Le top 3 : métiers de la restauration, agents d'entretien et aide à domicile. Aide soignants, infirmiers et sages femmes sont également très recherchés par les recruteurs. Il faut noter enfin d'importantes difficultés de recrutement d'ouvriers mécaniciens, d'auxiliaires de vie, de maçons qualifiés et de techniciens en informatique.

Pour tenter de remédier au manque de main d'œuvre France Travail propose notamment des stages d'immersion
et des entretiens en situation de simulation de poste.

Le top 5 des bassins où les difficultés de recrutement sont les plus importantes sont Rodez, Tarbes, Saint-Gaudens, Beaucaire et Muret.

À Toulouse, la DRH du Casino Barrière s'adapte

Illustration de ce manque de main d'œuvre, à Toulouse le Casino Barrière fait face à important turn-over, il recrute 60 personnes par an , il aimerait diviser ce nombre par deux, et pour cela il redouble d'efforts pour tenter de conserver ses employés. Aymeric Roudié est directeur des ressources humaines au Casino Barrière de Toulouse : "C'est un enjeu et un challenge de recruter. En ce moment, on recrute en moyenne 60 personnes par an. Aujourd'hui, par exemple, dans le casino, je vais chercher des chefs de partie en cuisine, des serveurs et des maîtres d'hôtel en salle et je recrute dans différents métiers de niche, parfois dans le monde du jeu.". Il se heurte à des exigences nouvelles de la part des demandeurs d'emploi : "Aujourd'hui, on constate que les gens recherchent du travail comme ils consomment des biens de consommation courante. Le travail, il a une durée de vie de plus en plus courte pour les candidats qui considèrent qu'ils ont la curiosité d'aller voir ailleurs. A nous d'essayer de les fidéliser. Aujourd'hui, on mène des actions de qualité de vie au travail en donnant de la communication sur nos réseaux sociaux, en mettant en place des actions de loisirs tous les ans avec nos collaborateurs. On investit aussi beaucoup pour que nos collaborateurs, ils intègrent une famille."

"C'est un mal pour un bien" témoigne un ancien chef de cuisine

Bruno cherche un poste de chef de cuisine le temps de monter sa propre entreprise avec son fils. France Bleu Occitanie l'a croisé sur un job dating. Très expérimenté dans la profession, il comprend très bien le manque de motivation et l'exigence des demandeurs d'emploi : **"**Pourquoi on a du mal à recruter ? Je pense qu'il y a cet effet COVID qui a eu un impact important sur les nouvelles générations. Moi, je suis d'une ancienne génération où on n'a pas compté nos heures, on n'a pas compté nos week-end au travail et je crois qu'actuellement, on a besoin d'un équilibre social, je trouve que c'est une bonne chose aussi pour la profession de se remettre en question sur les conditions de travail. C'est un métier extrêmement difficile, qui n'est pas forcément très très bien payé par rapport aux conditions de travail. Donc ce changement, en fait, c'est un mal pour un bien. Je pense qu'il y a beaucoup d'acteurs qui sont dans cette ambition là de pouvoir proposer des conditions plus agréables pour pouvoir préserver son personnel."

Ces conditions de travail plus agréables peuvent être par exemple une semaine de travail raccourcie pour compenser les coupures qui existe dans la restauration entre 14h et 18h, ou encore associer ses employés au projets événementiels du restaurant.

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