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Une école de formation aux métiers du génie climatique s'implante à Toulouse, bonne nouvelle pour la filière

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Une nouvelle formation vient d'ouvrir ses portes au CFA BTP de Toulouse : 19°, l'école des génies climatiques. Un programme en alternance, pour former des installateurs techniques et sanitaires, qui affiche l'ambition de pallier le manque grandissant de recrutement dans la filière.

Trois des douze apprentis, qui viennent d'intégrer la formation 19° génie climatique découvrent l'atelier où vont se dérouler leurs travaux pratiques. Trois des douze apprentis, qui viennent d'intégrer la formation 19° génie climatique découvrent l'atelier où vont se dérouler leurs travaux pratiques.
Trois des douze apprentis, qui viennent d'intégrer la formation 19° génie climatique découvrent l'atelier où vont se dérouler leurs travaux pratiques. © Radio France - Salomé Pineda

C'est une bonne nouvelle pour les entreprises de plomberiechauffagiste et de climatiseurs. Une nouvelle formation professionnelle vient d'être inaugurée à Toulouse : l'école 19° génie climatique. Elle a ouvert ses portes lundi 12 février, dans l'enceinte du CFA-BTP de Toulouse-Muret. Douze alternants vont y apprendre la technicité de ces métiers tout en suivant un parcours en entreprise. Un moyen de palier les besoins grandissants en main-d’œuvre dans la filière.

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Parmi les métiers du BTP avec le "plus de pénuries"

Sur la dernière décennie, les manques dans les entreprises de plomberie chauffagiste pèsent de plus en plus. Alors que les besoins s'élevaient déjà à près de 6.000 personnes dans la filière entre 2013 et 2018, ils explosent depuis 2020 : il manque à ce jour près de 16.000 génies climatiques en France. Des chiffres inquiétants, qui hissent le métier de plombier chauffagiste dans "le top 10 des métiers dans lesquels il y a le plus de pénurie dans le BTP", indique l'Observatoire des Métiers du BTP.

Les projections livrées par l'Union des Métiers du Génie Climatique, de la Couverture et de la Plomberie, (UMGCCP) ne sont pas optimistes : d'ici à 2026, le secteur pourrait manquer de 26.500 plombiers et chauffagistes. Une problématique à laquelle n'échappe pas la région Occitanie. "Aujourd'hui c'est très difficile [de recruter]. Il y a peu de mains-d'œuvre qualifiées", déplore Cédric Décup, gérant de la Société Iccser Solution habitat à Portet-sur-Garonne. Si la demande existe, les conditions physiques et les horaires difficiles du métier à terme gangrène "la motivation de nombreux jeunes", regrette-t-il.

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Après, Roubaix, Lyon, Rennes ou encore Bordeaux, Toulouse devient donc le 8ᵉ centre de formation en France à accueillir l'école. Cette implantation se présente alors comme un signe d'espoir pour ces entreprises en Haute-Garonne. Cédric Décup a accueilli à bras ouvert son nouvel apprenti, Gabriel. "C'est lui qui nous a abordés", raconte le gérant. "Le point positif de cette école pour moi, c'est qu'ils ont une stratégie de recrutement pas présente dans tous les CFA. [...] Là il y a eu un recrutement basé sur la motivation des personnes."

L'argent, principal moteur

Une aubaine aussi pour les jeunes de la région qui peuvent se former au métier sans partir à l'autre bout du pays. Gabriel arrive de l'Aveyron. Vendredi 16 février, il a découvert le plateau technique dans lequel il va apprendre à manipuler et mettre en route les installations. Il était commercial, mais a choisi de se reconvertir. "Je pense que la plomberie est un des métiers de l'artisanat accessible." Le parcours, ouvert aux plus de 18 ans, se poursuit en une ou deux années. Comme beaucoup de ses camarades, la motivation de Gabriel est claire : "un artisan peut gagner beaucoup d'argent."

Deux apprentis de l'école 19° découvrent l'atelier dans lequel ils effectueront tous leurs travaux pratiques.
Deux apprentis de l'école 19° découvrent l'atelier dans lequel ils effectueront tous leurs travaux pratiques. © Radio France - Salomé Pineda

Si le moteur principal demeure économique, l'enjeu environnemental soulève aussi des questions chez certains apprentis. "On fait partie de la génération de ceux qui vont récupérer les pots cassés, alors au temps se rendre utile" lance Kenzi 18 ans. Alexis, 26 ans, a conscience de l'enjeu porté par la filière. "Il y a du réchauffement climatique, c'est chiant. Il commence à faire très chaud et plein de gens veulent poser des clims. Alors, il y a plein de moyens d'éviter les pertes d'énergie avec la climatisation. Faire en sorte que les gens consomment moins, payent moins. Ça m'intéresse de les aider à vivre dans un environnement un peu plus propre si possible."

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