Passer au contenu
Publicité

"Un été dans nos quartiers" : à Bellefontaine, à Toulouse, des ateliers gratuits pour trouver du travail

Par

France Bleu Occitanie continue sa série d'été et sort son micro dans nos quartiers dit "sensibles" de Toulouse pour raconter le quotidien de ceux qui y vivent, loin des violences urbaines. Ce lundi, reportage dans un atelier emploi mené par la Fondation agir contre l'exclusion (FACE).

À la maison de l'orientation de Bellefontaine (Toulouse), une dizaine de personnes suit un atelier sur l'emploi. À la maison de l'orientation de Bellefontaine (Toulouse), une dizaine de personnes suit un atelier sur l'emploi.
À la maison de l'orientation de Bellefontaine (Toulouse), une dizaine de personnes suit un atelier sur l'emploi. © Radio France - Clémence Fulleda

France Bleu Occitanie vous propose, chaque semaine, un reportage dans un quartier prioritaire de l'agglomération toulousaine et de la région Occitanie. Ce lundi, direction la maison de l'orientation Bellefontaine, non loin du métro. Le 13 juillet dernier, l'ancien Premier ministre Jean Castex s'y rendait en tant que président de la Fondation Agir contre l'exclusion (FACE) pour voir un atelier sur l'emploi. Nous avons pu y assister aussi.

Publicité
loading

Une dizaine de participants, suivis pendant onze semaines

FACE s'est donné pour mission, depuis plus de 30 ans, de lutter contre les formes d'exclusion, de discrimination et contre la pauvreté. Ses membres sollicitent des entreprises et leurs salariés en ce sens. Ainsi, en Occitanie, six clubs mobilisent 1.200 entreprises. Le jour de notre reportage, Sandrine Réesse, salariée, est aux côtés de deux bénévoles : l'une des "marraines", Andréa Arcangeli, DRH chez Axéos Services, et Sophie Noël, salariée de DFI Interim.

Face à elles, il y a une dizaine de personnes : des hommes, des femmes, de tous âges et de tous horizons, vivant pour la plupart dans le grand Mirail. Depuis moins d'un mois, et pour onze semaines en tout, ils participent à ces ateliers gratuits pour obtenir des outils afin de retrouver un emploi. Ce dispositif est expérimenté depuis janvier chez FACE.

Certains sont médecins, d'autres ont un double master

Parmi les participants, il y a Aïcha B. Elle a 38 ans, deux filles de 9 et 5 ans ; elle a quitté l'Algérie, où elle était médecin généraliste, il y a cinq ans. Depuis, impossible de trouver du travail en tant qu'infirmière ou aide-soignante, malgré les nombreux postes disponibles. "Je n'ai pas de papiers parce qu'il me faut une promesse d'embauche, et il me faut des papiers pour être embauchée..." Le serpent qui se mord la queue. "Parfois j'ai envie de baisser les bras, mais je me dis non je vais y arriver ! Là Sandrine (de la FACE) essaie de me trouver des entreprises, elle parle avec beaucoup de gens."

loading

Noureddine Moussi, 35 ans a lui obtenu un master en marketing en Algérie et un master en management au Mans. Depuis quatre mois, il cherche pour se reconvertir dans l'IT. "Les entreprises galèrent à trouver, elles veulent des candidats expérimentés, mais avec un double diplôme on est capable d'apprendre !", raconte-t-il. Sophie Noel, salariée de l'entreprise DFI Interim, se dit "vraiment surprise de voir ces personnes avec un vrai bagage, sans emploi. Moi je les aide sur le CV notamment, en leur donnant ma vision de recruteur."

Mais il y a également des participants qui cumulent des difficultés sociales et économiques : longues maladies, absence de permis ou de voiture, dettes... Certains n'ont pas de logement, à l'image de Marie-Nathalie Azor, Mauricienne, qui aimerait travailler dans la médiation. "J'ai bon espoir que FACE m'aide, ils m'encouragent beaucoup", assure-t-elle.

"FACE fait le pont"

Andréa Arcangeli, DRH chez Axéo Services (une filiale de la La Poste qui intervient au domicile des particuliers pour le ménage, l'aide à domicile des plus âgés, la garde d'enfant, le jardinage), se rend compte de ces difficultés au quotidien. Et pour elle, "la collaboration avec FACE est vraiment un plus. Quand je reçois des demandeurs d'emplois qui ont des situations précaires, je ne sais pas les aiguiller car je ne suis pas assistante sociale. FACE fait le pont". Elle voit beaucoup d'avantages à venir aider les bénéficiaires de ces ateliers : "Cela peut m'amener des personnes qui ont besoin de travailler, et cela me permet de continuer à me former dans mon métier de DRH".

loading

FACE revendique un très bon "taux de sortie", avec plus de 3/4 des personnes accompagnées qui trouvent une alternance, un emploi, ou une formation. "J'ai un jeune qui m'a appelé pour me dire qu'il avait obtenu une alternance, ça fait plaisir", sourit Sandrine Réesse.

Pour contacter la fondation FACE Grand Toulouse :  05.34.42.07.22 / face.grandtoulouse@fondationface.org. Pour contacter Aïcha, Marie-Nathalie ou Noureddine, et les aider dans leur recherche d'emploi, merci d'appeler le standard de France Bleu Occitanie au 05.34.43.31.31.

"Un été dans nos quartiers", notre série estivale 2023

Tous les lundis, "un été dans nos quartiers", à écouter et à (re)lire sur France Bleu Occitanie :

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined