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Emmanuel Macron viendra à la poudrerie de Bergerac annonce le ministre des Armées venu décorer les salariés d'Eurenco

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Le site d'Eurenco va bientôt accueillir le président de la République, c'est le ministre des Armées qui l'a annoncé lors de sa visite ce mardi 26 mars à Bergerac. Sébastien Lecornu a découvert le site de la poudrerie et a décoré une vingtaine de salariés pour leurs "efforts de guerre".

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu a remis la médaille de défense nationale à une vingtaine de salariés d'Eurenco Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu a remis la médaille de défense nationale à une vingtaine de salariés d'Eurenco
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu a remis la médaille de défense nationale à une vingtaine de salariés d'Eurenco © Radio France - Charlotte Jousserand

"Ce qui se passe ici à Bergerac est d'intérêt national, voir même d'intérêt Européen et nous serons amenés à revenir", le ministre des Armées, Sébastien Lecornu annonce qu'il va revenir à Bergerac "pour la pose de la première pierre" de la future usine de poudre et "pour la mise en production" et qu'il sera, cette fois, accompagné du président de la République, Emmanuel Macron.

L'an dernier, Sébastien Lecornu avait annoncé la relocalisation de la fabrication de la poudre à Bergerac, savoir-faire qui avait été délocalisé en Suède il y a plus de 15 ans. Le ministre cite de Gaulle et la souveraineté française et son modèle "où quand on met un euro de finance publique dans la défense nationale, c'est un euro qui reste en France et ce n'est pas le cas de tous les autres pays".

Eurenco, un exemple pour "la souveraineté française"

Sébastien Lecornu a constaté, à Bergerac, les "premiers résultats" de cette relocalisation, il a arpenté les lignes de production de charges modulaires, ce qui permet de propulser les obus d'artillerie. Avec la guerre en Ukraine, et les besoins en armement au niveau Européen, Eurenco à Bergerac est devenu un site majeur. L'entreprise privée, dont l'État est actionnaire à 100%, connait un développement ultra-rapide.

Eurenco va ouvrir, dans un délai record, dans moins d'un an, son usine de poudre pour en produire 1.800 tonnes par an, et le site bergeracois s'agrandit aussi avec une troisième ligne de fabrication de charges modulaires à Bergerac d'ici à 2026. Eurenco veut avoir à disposition tous les composants sur place et veut produire plus, pour arriver à un million de charges modulaires chaque année.

Les salariés décorés par le ministre des Armées

Sébastien Lecornu a décoré une vingtaine de salariés d'Eurenco de la médaille de la Défense nationale, une décoration réservée habituellement aux militaires, mais dont il a souhaité qu'elle soit aussi remise aux salariés qui travaillent pour "l'effort de guerre".

Parmi les 24 salariés présents, alignés face au ministre, il y a des "anciens" qui ont pratiquement tout connu à la Poudrerie, les difficultés avant la renaissance ces dernières années. Pascal Bos, responsable production pyrotechnie, se tient droit, ses yeux brillent un peu quand le ministre lui accroche la médaille, "j'ai pensé à mon frère, à mon oncle qui ont travaillé ici, c'est quand même quelque chose". À côté de lui, Marilyne Defives, 25 ans de carrière à la poudrerie, "on est fidèle", "ça change tout" commente Sébastien Lecornu.

Le ministre a décoré aussi des salariés arrivés il y a peu dans l'entreprise. Julien Loyer a été décoré pour son travail sur l'innovation. Il a créé, à partir du plan des ingénieurs, une nouvelle machine pour les tubes allumeurs. Elle permet à Eurenco de ne plus les envoyer chez un sous-traitant, mais de tout faire sur place. Le salarié est arrivé il y a cinq ans, au moment où "Eurenco était au bord du plan social" et il a vu l'entreprise se développer, s'agrandir.

Sandy Gauthier, l'a constaté dans son service. Elle est entrée à Eurenco, par hasard, pour une mission d'intérim. Elle était alors la seule femme à la production, aujourd'hui, elles sont quatre. Sandy s'est recoiffée un peu avant l'arrivée du ministre, la Bretonne est fière de recevoir cette médaille. Elle travaillait sur les marchés avant d'intégrer Eurenco, et n'imaginait pas être décorée, un jour, dans une entreprise où elle va fêter, dans quelques jours, ses sept ans de carrière.

Sandy Gauthier a débuté comme intérimaire à Eurenco avant d'obtenir un CDI. Elle était la première femme à être embauchée à la production.
Sandy Gauthier a débuté comme intérimaire à Eurenco avant d'obtenir un CDI. Elle était la première femme à être embauchée à la production. © Radio France - Charlotte Jousserand

Une centaine de recrutements à venir

Eurenco se développe et embauche, "n'hésitez pas à envoyer vos candidatures spontanées, à postuler" a déclaré le PDG, Thierry Francou, pendant son discours. Le directeur général adjoint, Yves Traissac, confirme, "ce n'est pas compliqué, on recrute tous types de profil, dès le niveau Bac. Des techniciens, des ingénieurs, des cadres, mais aussi des opérateurs de production".

L'entreprise forme en interne, elle recrute une centaine de personnes cette année, parfois en intérim "pour être agile" mais la moitié des effectifs seront recrutés en CDI explique Yves Traissac, et "quand certains intérimaires veulent rester dans l'entreprise et on les sécurise assez rapidement en CDI".

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