Chez Occitanie Films, on se forme pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles sur les tournages
Occitanie Film propose des formations pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, et contre le harcèlement dans le monde du cinéma. Pendant trois jours, les participants échangent sur le cadre légal et les différentes situations auxquelles ils pourraient être confrontés.
Dans la salle de formation d'Occitanie Films, l'échange entre les participants et la formatrice touche à sa fin. "Ça m'a appris énormément sur mes comportements, ceux des autres, sur comment j'avais pu réagir jusqu'à présent" témoigne Caroline Delpoux, membre d'Occitanie Films. Elle fait désormais partie des 30 personnes formées grâce aux sessions organisées par l'agence.
L'agence Film Occitanie a mis en place ces formations, délivrées par des intervenants du groupe Egae, pour permettre une meilleure prévention et une meilleure prise en charge des violences sexuelles et sexistes, et du harcèlement.
Car jusqu'à maintenant, avoir une personne référente VSS (violences sexistes et sexuelles) et harcèlement dans une équipe de tournage est obligatoire. En revanche, quand des personnes sont désignées, ces référents ne sont pas obligatoirement formés. Ils deviennent référents, en plus de leurs fonctions habituelles, et doivent souvent apprendre en direct sur le terrain, ce que ça implique. Cette formation vise donc à former en amont de l'expérience de terrain.
S'approprier le cadre légal
En trois jours, les participants et participantes apprennent à identifier les violences, déclencher une enquête, ou encore développer un plan de prévention. Le cadre légal est aussi détaillé.
Car selon leur position, cadre, ou membre du CSE, les personnes prévenues d'une situation de violence peuvent avoir l'obligation de le faire remonter (même si la victime ne le souhaite pas) ou alors l'obligation de respecter la confidentialité, si elle est demandée par la victime.
Prévenir les violences et le harcèlement
Autour de la table, les huit participantes dressent le bilan. Parmi elles, Noémie Bédrède, directrice du cinéma Diagonal : "Les deux premiers jours étaient vraiment très intenses, pas faciles à vivre, mais ça a cheminé (...) et aujourd'hui, c'est plus léger. Je me sens avec des outils pour ma vie personnelle et professionnelle."
Intense, car la formation aborde un sujet lourd, explique Carine Torset, la formatrice : "Tout ce qui est intense, c'est en fait de parler de ce sujet-là pendant deux jours. Et aussi de se rendre compte que ces choses-là n'ont jamais été mises en place et qu'on ne se rendait même pas compte que c'était obligatoire."
"On a eu tellement de retours qu'on a dû doubler les sessions prévues" Estelle Cavoit, d'Occitanie Films
Cette formation est née suite à des remontées de terrain. Estelle Cavoit, une des membres à l'initiative de cette formation, constate une forte demande : "On a eu tellement de retours qu'on a dû doubler les sessions prévues". Après quatre sessions de formations organisées soit à Toulouse, soit à Montpellier, il y a encore des personnes sur liste d'attente.
Cette formation est financée entièrement par l'Afdas et encouragée par la Région Occitanie. Nadia Bakiri, conseillère régionale, était présente pour ce dernier jour.
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