Quatre ans de prison pour une série de cambriolages à la voiture bélier dans le Nord et le Pas-de-Calais

Un homme et son ex-compagne ont été condamnés ce mercredi 27 mars à des peines de prison par le tribunal de Boulogne-sur-Mer, pour une série de cambriolages à la voiture bélier dans le Nord, la Somme et le Pas-de-Calais. Depuis le début de l’année, une quinzaine de commerces ont été victime d’une bande, au mode opératoire bien rodé : une voiture volée utilisée pour défoncer la devanture d’un commerce, le stock volé pour être revendu, puis la voiture est brûlée ou noyée.

Le jeune homme de 26 ans a été reconnu coupable d'une vingtaine de faits, et condamné à quatre ans de prison dont deux ans avec sursis. Son ex compagne de 23 ans, elle a été condamné à trois ans de prison dont 26 mois avec sursis pour recel des biens volés.

Des annonces sur Snapchat

C’est grâce aux réseaux sociaux que les enquêteurs sont remontés jusqu’à eux. Les policiers se sont fait passés pour de faux acheteurs, intéressés par les tondeuses, et autre outils de jardinage que le jeune homme vendait sur le réseau social Snapchat.

Sur son compte, sous le pseudonyme "legitan62", ils trouvent des petites annonces, avec des photos, des vidéos. Un lot de tondeuses, par exemple, au prix de 4.000 euros, à discuter. Une annonce publiée juste après le cambriolage à la voiture bélier du Gamm Vert du Cateau-Cambrésis.

Le jeune homme se défend : "On m’appelait, on me demandait juste de vendre des lots tombés du camion", dit-il, assurant qu’il n’a jamais rien cambriolé, que sur les 4.000 euros d’une vente, il n’en touchait qu'une centaine.

"Alors c’est une coïncidence si le véhicule utilisé pour des cambriolages dans la nuit est vu à 2h du matin sur votre terrain ?" demande la présidente. En face, elle se heurte toujours à la même réponse : "Oui, je ne suis pas au courant."

Dans la salle, les victimes des vols, soupirent, s’agacent. Ils sont une dizaine à s’être constitués parties civiles.

Le jeune homme et son ex-compagne sont aussi condamnés à verser pour plus de 160.000 euros aux parties civiles. L'homme a été placé en détention, sa compagne pourra bénéficier d'un aménagement de peine. Un couple de mineurs a également été interpellé mi-mars dans cette affaire.