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Présomption de dialyses abusives à Nancy : une enquête préliminaire ouverte pour homicides et blessures involontaires

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Une enquête préliminaire est ouverte à Nancy pour homicides et blessures involontaires. Elle concerne l'Hôpital privé Nancy-Lorraine. En janvier, l'association de malades du rein Renaloo avait porté plainte contre X pour des dialyses pratiquées abusivement selon elle au sein de l'établissement.

Une trentaine de patients auraient été victimes de dialyses injustifiées entre 2018 et 2023 (photo d'illustration) Une trentaine de patients auraient été victimes de dialyses injustifiées entre 2018 et 2023 (photo d'illustration)
Une trentaine de patients auraient été victimes de dialyses injustifiées entre 2018 et 2023 (photo d'illustration) © Maxppp - Claude Prigent

Une suite est donnée à la plainte contre X déposée au mois de janvier à Nancy par l’association de malades du rein Renaloo. Selon elle, des dialyses ont été pratiquées de manière abusive au sein de l'Hôpital privé Nancy-Lorraine (ex polyclinique de Gentilly) sur une trentaine de patients entre 2018 et 2023. Elles les auraient exposés à des risques de complications.

Cette plainte aboutit à l'ouverture par le parquet de Nancy d'une enquête préliminaire pour homicides et blessures involontaires. Elle est confiée aux gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique. "Ça nous rassure sur le traitement sérieux de cette plainte", indique Bruno Lamothe, responsable du plaidoyer de Renaloo. "Mais ça nous inquiète aussi sur l'ampleur des faits en cause puisqu'il semble y avoir de nombreuses victimes et peut-être des personnes qui sont décédées. L'enquête le dira."

44 dossiers médicaux emportés par les enquêteurs

Vendredi 22 mars, les enquêteurs se sont rendus à l'Hôpital privé Nancy-Lorraine, accompagnés de médecins du Conseil de l'ordre. Ils sont repartis avec 44 dossiers médicaux. "Ça s'est très bien passé, nous nous sommes mis, comme nous avons l'habitude de le faire, complètement à la disposition de la justice", explique Olivier Teissèdre. Et le directeur de l'établissement d'ajouter : "Aujourd'hui, il y a suspicion concernant des patients par rapport à un certain nombre de médecins. Moi, ce qui m'intéresse, c'est que lumière soit faite sur cette affaire pour que les choses rentrent dans l'ordre". Les deux néphrologues qui seraient en cause ont été écartés ce lundi. "Nous avons arrêté la capacité d'exercer des médecins concernés à l'Hôpital privé Nancy-Lorraine", précise Olivier Teissèdre.

Pourquoi de telles pratiques abusives ? Les néphrologues en question sont très expérimentés, leur savoir n'est pas en cause selon Renaloo. Pour l'association, le but était lucratif. Elle dit avoir "découvert des rémunérations extrêmement importantes" pendant cette période. La Sécurité sociale réclamerait aux praticiens entre 2 et 4 millions d'euros d'indus.

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