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Les "faucheurs volontaires" ariégeois finalement condamnés par la cour d'appel de Toulouse

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21 militants anti-OGM, qui avaient détérioré des bidons de pesticides dans des magasins de bricolage de Pamiers et de Foix en 2016 et 2017, ont été condamnés à 300 euros d'amende avec sursis, ce mardi, par la cour d'appel de Toulouse. Certains d'entre-eux envisagent de se pourvoir en cassation.

Les "faucheurs volontaires" avaient été convoqués par le tribunal de Foix en 2017 Les "faucheurs volontaires" avaient été convoqués par le tribunal de Foix en 2017
Les "faucheurs volontaires" avaient été convoqués par le tribunal de Foix en 2017 © Maxppp - Florent Raoul

La sanction est tombée ce mardi 31 mai : les "faucheurs volontaires" ariégeois ont finalement été condamnés par la cour d'appel de Toulouse. Ces vint-et-un militants anti-OGM écopent chacun de 300 euros d'amende avec sursis pour avoir détérioré des bidons de pesticides dans des jardineries.

Des actions à Pamiers et à Foix

En septembre 2016 et en mars 2017, ces "faucheurs volontaires" avaient badigeonné des centaines de bidons de glyphosate pour les rendre invendables dans des jardineries de Pamiers et de Foix. Ces actions s'inscrivaient dans le cadre d'une campagne nationale pour dénoncer "l'année de renouvellement de l'autorisation du glyphosate", selon les militants.

Le tribunal correctionnel de Foix les avait relaxés en première instance en 2021, mais le parquet avait fait appel

"J'ai l'impression que la justice ne fait pas son travail pour la société" 

Représentés à la barre par trois d'entre eux, les militants écologistes ont écopé chacun de 300 euros d'amende avec sursis pour "dégradation et détérioration du bien d'autrui en réunion". 

Contrairement à la décision du tribunal correctionnel de Foix il y a un an, la cour d'appel de Toulouse a rejeté "l'état de nécessité", une notion qui permet d'exonérer une personne de sa responsabilité pénale afin d'éviter un dommage plus grand. Dominique Masset, l'un des prévenus, a déclaré que "la reconnaissance de l'état de nécessité est pour nous primordiale, dans le courant actuel du combat contre le réchauffement climatique et la défense de l'environnement". Il a aussi ajouté ne pas avoir "pris de décision collective", mais a précisé que "la cassation s'impose" pour certains des prévenus. 

 "Pour moi, 300 euros, même avec sursis, ce n'est pas symbolique. Ce qui est symbolique, c'est de ne pas vouloir changer la loi pour qu'il n'y ait plus de pesticides." - Sandrine Muscat

Sandrine Muscat, autre prévenue, s'est aussi exprimée à la sortie de l'audience : _"Je suis fatiguée et déçue :_j'ai l'impression que la justice ne fait pas son travail pour la société. Pour moi, 300 euros, même avec sursis, ce n'est pas symbolique. Ce qui est symbolique, c'est de ne pas vouloir changer la loi pour qu'il n'y ait plus de pesticides".

L'avocat des Faucheurs, Guillaume Tumerelle, avait pointé lors du procès l'absence de victimes et de parties civiles dans cette affaire, puisque le gérant d'un des magasins dans lequel une action avaient été menée, a demandé à retirer sa plainte.

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