PHOTOS - Revivez notre matinale spéciale au CHU de Toulouse

Après la spéciale Coupe du monde de rugby sur le parvis Matabiau, après Airbus sur la chaîne d'assemblage de l'A320, après l'A64 et ses agriculteurs en colère, après le salon de l'Agriculture à Paris, France Bleu Occitanie vous emmène à présent au cœur d'une des plus grosses machines toulousaines : le centre hospitalo-universitaire de Toulouse. Ce mardi 30 avril de 6h à 9h, matinale spéciale au CHU de Toulouse.

Pour réécouter notre matinale spéciale, cliquez sur les players ci-dessous :

8h50, le PEPS, la prévention du Burn-out

Fabrice Hérin est le responsable du service qui prend soin des autres soignants au CHU de Toulouse. Le PEPS a accueilli 150 soignants depuis son ouverture il y a un peu plus d'un an. "La particularité de ces derniers mois, c'est qu'on a de plus en plus de libéraux, et de directeurs d'établissements. On s'adresse à tous les professionnels de notre secteur."

8h45, Christophe Reynes, responsable de la restauration

Christophe Reynes est entré à l'hôpital en 1995, avec un CAP BEP, il a ensuite repris son parcours d'études supérieures, pour obtenir BTS, licence et master. "Faire à manger à l'hôpital, c'est un des plus difficiles métiers du monde. On a fait des enquêtes de satisfaction, on était à 6/10, on est à 7/10 aujourd'hui.

Le but, c'est de maintenir la qualité, et de maintenir aussi l'hygiène. On a des difficultés avec la législation pour se fournir en productions locales". Le pire cauchemar ? "L'intoxication collective. Pour cela, on garde un exemplaire de chaque plat, si besoin d'analyses complémentaires".

8h15, Le professeur Mazières et une de ses patientes, Laurence Valleau

Le professeur Julien Mazières, spécialiste mondial du cancer du poumon : "La réalité du cancer est complexe. Il concerne de plus en pus de femmes, de jeunes et de non-fumeurs". Laurence Valleau "apprendre qu'on a le cancer, c'est un tsunami. J'ai eu une chance incroyable d'être prise en charge ici. Aujourd'hui, je prends un cachet par jour pour continuer mon traitement".

À Toulouse, les techniques de pointe se renouvellent. Julien Mazières "On analyse de manière très précise l'ADN des cellules cancéreuses, et en fonction, on peut définir le type de cancer du poumon. On va donner des traitements très particuliers, plus ciblés, plus efficaces et moins toxiques".

Ces médicaments de pointe sont très couteux ? "Oui, mais je ne suis pas un spécialiste des couts de la médecine, en revanche, avoir des patients qui sont en forme, qui vivent chez eux, c'est quand même très positif, et pas forcément plus couteux".

7h45, le directeur de l'hôpital et la représentante des usagers

Jean-François Lefebvre, directeur général du CHU et Gisèle Jucla, représentante des usagers au Conseil de surveillance. "Ici, les équipes trouvent beaucoup de satisfaction et de sens. Je ne mésestime pas les difficultés du personnel, mais le CHU est attractif. Nous avons ici plus d'infirmières, plus d'aides-soignantes qu'avant la crise du Covid".

Une prime au recrutement, à la cooptation est dénoncée par les syndicats. "Je trouve que c'est une bonne idée, c'est complémentaire, c'est attractif. Il nous manque aujourd'hui environ une centaine de personnel". Gisèle Jucla : "A l'arrivée, ce que je souhaite, c'est que chaque patient ait un soignant en face de lui, ça c'est un débat qui appartient au personnel".

Le sujet de la psychiatrie, en crise, après la venue du ministre délégué Frédéric Valletoux il y a deux mois. Jean-François Lefebvre : "Je voudrais rendre hommage au personnel, on reçoit 12.000 passages chaque année en psychiatrie. Ils étaient 8.000 il y a 2 ans Est-ce que la société va plus mal ? Je ne le sais pas, mais nous accueillons ces urgences." Combien de lits ouverts à ce jour ? "Huit, et ce sont de vraies créations de lits. Sur la Métropole, il y a 1.400 lits, il faut mobiliser tous les moyens qui existent."

Le grand hôpital des enfants, l'un des projets parmi les plus structurants du CHU de Toulouse verra le jour d'ici 2027, c'est aussi une annonce du directeur général Jean-François Lefebvre : "Oui, 2027, c'est une bonne échéance, ce sera l'un des plus grands hôpitaux des enfants en Europe".

7h15, Paul Guerby et Magali Ferreira, de la maternité Paule de Viguier

Magali Ferreira, gynécologue et Paul Guerby, chef du service de la maternité, qui sort tout juste de garde "ça va, ça s'est bien passé. Voir des enfants venir au monde on ne s'en lasse pas". Magali Ferreira "notre activité concerne la médecine de reproduction, on reçoit des couples qui essaient d'avoir des enfants". La PMA ouverte aux couples de femmes et aux femmes célibataires aujourd'hui.

"Notre activité a beaucoup augmenté. Nous recevons aussi des femmes qui souhaitent congeler leurs ovocytes pour plus tard. Il faut en moyenne six mois pour le premier rendez-vous". La PMA peut engendrer des grossesses un peu plus à risques ? Paul Guerby : "Oui, avec par exemple un petit peu plus de risque de prématurité. On ne cherche pas à inquiéter les couples qui consultent pour la PMA, mais c'est vrai que nous testons des protocoles contre ces risques."

6h45, Edith, interne urgentiste

25 ans, originaire de Montauban, Edith Vignolles est interne et travaille aux urgences après avoir choisi, au départ, un parcours d'ingénieure. "Les urgences, c'est téméraire, mais c'est voulu. La médecine d'urgence, c'est transversal. On voit de tout, on reçoit de tout à tout heure. On ne sait jamais à quel problème on va être confronté. Et puis surtout de travailler en équipe, avec les paramédicaux. Il y a des journées tristes, mais il y a des journées qui donnent le sourire, il y a des fois où on sait qu'on peut changer la vie des gens".

6h15, la sécurité informatique des services du CHU

Maryse Ravat et Nicolas Delaporte sont nos premiers invités, de la direction des services informatiques. Nicolas Delaporte "l'usage du numérique est au cœur de toutes les activités à l'hôpital. Les objectifs aujourd'hui, c'est de faciliter les usages, voir facilement les radios, les documents".  Maryse Ravat : "On a 12.000 postes de travail, 450 applications en tout !". Les cyber attaques ? Nicolas Delaporte : "On a une dizaine de personnes spécialement dédié à la sécurité, mais tous les acteurs doivent être attentifs à cette sécurité informatique au quotidien !"

À la croisée des vies des Toulousains

C'est l'un des rares endroits où l'on peut dire que tous les Toulousains, la plupart des haut-garonnais et même les habitants des départements limitrophes, sont venus au moins une fois dans leur existence. Naissances, urgences pédiatriques et adultes, suivi médical, opérations, soins palliatifs, le CHU de Toulouse est à la croisée des vies, un univers où s'activent travailleurs et patients, bénévoles et visiteurs.

Le 30 avril, de 6h à 9h, le CHU accueille l'équipe de la matinale de France Bleu Occitanie, Franz Massard qui anime ce 6-9, Sébastien Brethenou le vadrouilleur, et aux infos Clémence Fulleda et Jeanne Marie Marco. Quatre ans après le début d'une pandémie mondiale qui a bouleversé les habitudes et exposé en "première ligne" ses agents, l'hôpital nous ouvre ses portes. Nous irons à la rencontre de ces hommes et ces femmes qui y travaillent 24 heures sur 24 : les médecins, les infirmiers, les aides-soignants, les sages-femmes mais aussi celles et ceux qui se cachent dans les coulisses, les services numériques, la restauration, sans oublier les patients et le tissu associatif très actif.

Le CHU de Toulouse emploie près de 16.000 agents, c'est le premier employeur public du département, le deuxième tous secteurs confondus derrière Airbus. Le CHU comprend à Toulouse les sites de Purpan, Rangueil, Larrey, l'Hôtel-Dieu et la Grave. Le plus grand site, celui de Purpan, comprend notamment l'hôpital Pierre-Paul Riquet qui accueille les urgences, la maternité Paule-de-Viguier, l'hôpital des enfants, l'hôpital de psychiatrie ou encore l'hôpital Garonne (suites de soins).