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Le directeur dresse le bulletin de santé du CHU de Toulouse : "on aspire à un peu de sérénité"

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Après la crise du Covid et le conflit de l'été dernier aux urgences, le directeur général du CHU de Toulouse prend la parole pour la première fois et revient sur les dossiers chauds, et aussi les projets à long terme. Lui-même se définit comme "un bâtisseur". Avec les moyens de ses ambitions ?

Jean-François Lefebvre, directeur général du CHU de Toulouse Jean-François Lefebvre, directeur général du CHU de Toulouse
Jean-François Lefebvre, directeur général du CHU de Toulouse © Radio France - Benjamin Bourgine

Jean-François Lefebvre a déjà une longue expérience dans la gestion d'établissements médicaux, comme ceux de Nice ou de Limoges. Il a pris la direction du CHU de Toulouse l'an dernier et a pris son temps pour venir s'expliquer devant les médias. Crise du Covid, crise des urgences, crise du recrutement, les sujets de préoccupations sont nombreux, à Toulouse comme ailleurs. "Notre établissement a vocation à conforter son rôle de recours", un établissement de référence, en pointe, mais aussi parfois le "dernier secours". Avec 1 milliard 500 millions d'euros de budget, le CHU de Toulouse fait figure de mastodonte dans le sud-ouest.

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Les leçons du Covid

"La crise du Covid a gelé beaucoup de choses" explique Jean-François Lefebvre, il faut pour lui continuer à relancer l'hôpital et par exemple via l'ambulatoire. "On a accueilli en 2022 plus de patients qu'en 2019, notamment grâce à l'hôpital de jour, mais ce n'est pas forcément du transfert". Comprendre : de l'hospitalisation vers l'ambulatoire. C'est aussi un changement de prise en charge et l'évolution de certains services qui veut ça.

À la clé ? Bien sûr, des économies, et c'est important dans un contexte où l'inflation mange les marges de manœuvre dans le budget de l'hôpital. Pour 2023, les prévisions budgétaires tablent sur 20 millions d'euros supplémentaires pour tous les budgets "énergie". Une jolie somme. Autre point compliqué pour le budget : le Ségur de la Santé et les augmentations de salaires dans ce cadre ne sont pas forcément financées à 100%.

La crise des urgences

La crise des urgences l'été dernier, le nouveau directeur dit l'avoir vécu assez durement. "C'était une belle occasion de mettre le nouveau directeur général sur le grill" souligne-t-il, avec des moments de forte tension. "Pour certains, il a fallu réapprendre à travailler ensemble. Et c'était d'autant plus étonnant que nous avions des effectifs au complet".

Complets sur le papier, mais étaient-ils suffisants pour accueillir toute la détresse de la société aux urgences ? C'est la question que soulevaient les syndicats. Aujourd'hui, de nouveaux postes ont été obtenus auprès de l'ARS, "31 postes" dit la direction, preuve qu'il y avait des besoins. Et dans quel état est à présent le service ? "Je pense que ça va bien, mais on aspire maintenant à retrouver de la sérénité".

La crise du recrutement ?

La Métropole de Toulouse est très attractive en termes de population, et donc la raréfaction du personnel de santé s'observe moins qu'ailleurs en France. Néanmoins, il reste toujours environ 120 postes vacants à ce jour en soins et hors soins. Et le CHU "recrute tout de même 1600 personnes chaque année". La profession qui aujourd'hui est la plus compliquée à conserver est celle des infirmières de blocs opératoires. Le nombre de lits fermés aujourd'hui par manque de personnel ? 90, dénombre la direction.

Dans les cartons, le "grand" hôpital des enfants...

C'est l'un des projets qui sera visible dans les années à venir et dont l'investissement se compte en millions d'euros. Le nouveau visage de l'hôpital des enfants, à Purpan. Un nouveau bâtiment sortira de terre sur une partie du parking, qui lui se trouvera en sous-sol sur deux niveaux. "Le projet a été réalisé en tenant compte l'avis de tout le monde, mais il a été repensé. Le cabinet d'architectes n'est pas encore choisi, on lancera l'appel dans le courant de l'année 2023, pour une livraison en 2026. Quant à la maternité du CHU, elle doit prendre la mesure des mouvements de population et si aujourd'hui, on réalise 5.000 naissances par an à Toulouse, il faut se dire que dans les années à venir, ce sera 6.000, 7.000 ou 8.000 !"

... et du neuf à Rangueil aussi

Sur le site de Rangueil aussi, il faut attendre du neuf, avec des constructions et la première pierre d'un projet annoncé bientôt.

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