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Étel : l'automobiliste qui a foncé sur la terrasse d'un bar condamné à trois ans de prison

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L'homme de 58 ans qui a foncé vendredi en voiture sur une terrasse d'un bar à Étel, dans le Morbihan, a été condamné ce lundi à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis. Il reconnaît les faits, mais ne mesure pas leur gravité. Sept personnes ont été blessées.

Le conducteur de la voiture qui a foncé sur la terrasse d'un bar reste en détention Le conducteur de la voiture qui a foncé sur la terrasse d'un bar reste en détention
Le conducteur de la voiture qui a foncé sur la terrasse d'un bar reste en détention © Maxppp - Kévin Guyot

Le tribunal correctionnel de Lorient a condamné ce lundi l'automobiliste qui a foncé vendredi sur la terrasse du bar Le Chat qui pêche, à Étel (Morbihan), à trois de prison dont 18 mois ferme. L'homme, qui conduisait avec deux grammes d'alcool par litre de sang, était jugé en comparution immédiate. Sept personnes ont été blessées, avec des incapacités totales de travail allant de un à six jours. Mais au cours de l'audience, il n'a pas semblé comprendre la gravité des faits.

"Une bêtise"

À la barre, le prévenu de 58 ans pleure souvent. Vêtu d'une veste polaire noire, d'un pantalon marron et de baskets noires, il porte encore une minerve autour du cou, les suites du choc avec la véranda de la terrasse du bar. Il s'excuse plusieurs fois : "C'est ma faute", "je ne voulais pas blesser quelqu'un", "j'ai fait une bêtise". La présidente du tribunal le reprend aussitôt : "Foncer dans une terrasse alors qu'une dizaine de personnes s'y trouve n'est pas une bêtise, c'est un délit."

Marié, père de trois enfants âgés d'une vingtaine d'années, propriétaire d'un bar à salade à Lorient, il dit ne plus se souvenir des faits. Une altercation après une cigarette refusée par le patron du bar, il est mis dehors et là, c'est le trou. Il dit s'être senti "humilié". "Je ne me rappelle plus", soutient le prévenu, qui explique être en dépression depuis plusieurs mois. Depuis que sa fille est partie rejoindre une secte il y a trois ans, et depuis que son restaurant bat de l'aile.

Dépression

Dans son réquisitoire, le procureur de la République raconte que le prévenu voulait être jugé ce lundi pour pouvoir aller travailler ce mardi. Pourtant, les faits sont graves, rappelle le procureur. C'est même un miracle qu'il n'y ait pas eu de victimes blessées plus gravement.

Dans la salle, sa femme pleure sur un banc. Elle lui avait suggéré il y a quelques semaines de demander une aide psychologique. L'homme est aussi condamné à un sursis probatoire de deux ans, une obligation de soins, notamment en addictologie. Il a interdiction de paraître à Étel et il reste en détention.

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