Jean Castex visite le site d'AZF quatre jours après les commémorations

Samedi 25 septembre, après un déplacement dans l'agglomération de Castres et une rencontre sur l'Europe, Jean Castex s'est rendu, sans en avoir alerté la presse, sur le site du mémorial d'AZF. Un moment de recueillement voulu donc en toute discrétion mais que son équipe a quand même souhaité faire savoir. 

Jean Castex a déposé une gerbe de fleurs en compagnie de Clément Beaune, le secrétaire d'État aux affaires européennes, et le préfet de la région Occitanie, Etienne Guyot. 

Un début de polémique le 21 septembre

Quatre jours plus tôt, mardi 21 septembre, la Région et certaines associations ont pointé du doigt des cérémonies de commémoration très discrètes vingt ans après la catastrophe. L'absence du gouvernement avait été particulièrement commentée. 

"Je ne veux pas rentrer dans la polémique, mais une telle commémoration aurait mérité la présence d'un membre du gouvernement." - Carole Delga, présidente de la Région Occitanie

Guy Fourest, le président du comité de défense des victimes d'AZF, s'en était lui aussi ému : "J'ai écrit personnellement à Monsieur Macron avant cette cérémonie. J'ai reçu cette semaine une réponse de l'Elysée disant qu'il était très occupé et qu'il ne pouvait pas venir. Et ça, je le regrette beaucoup. Pour le 10e anniversaire, on avait au moins eu le secrétaire d'Etat."

"C'est lamentable, quatre jours après cela n'a aucun intérêt"

Pauline Miranda, présidente de l'association des Sinistrés du 21 septembre, avait, elle aussi, dénoncé l'absence de membre du gouvernement. La venue du Premier ministre, quatre jours après les commémorations, ne change rien selon elle.

"Ce n'est pas acceptable de venir quatre jours après, cela n'a aucun intérêt. C'est lamentable, ce n'est pas compréhensible. Il a dû entendre qu'à Toulouse, on n'était pas contents, il a voulu montrer sa présence, mais quatre jours après ça ne sert à rien. C'est comme s'il n'était pas venu. Il fallait simplement qu'un membre du gouvernement soit là aux commémorations", réagit Pauline Miranda, qui ne mâche pas ses mots envers le Premier ministre.  

Ce moment de recueillement ce samedi 25 septembre, absent du programme de Jean Castex lors de son déplacement en Occitanie, est effectivement peut-être le signe que les regrets ont été entendus.