L'usine Renault de Sandouville va produire les nouveaux utilitaires électriques du groupe, 550 emplois annoncés

Quelque 550 recrutements en CDI et CDD dans les quatre prochaines années : c'est l'annonce phare de ce vendredi à l'usine Renault de Sandouville, près du Havre. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, accompagné du PDG Luca De Meo et du maire du Havre, Edouard Philippe, ont annoncé 330 millions d'euros d'investissements sur le site normand qui produira la nouvelle game 100% électrique d'utilitaires.

À l'horizon 2026, du nouveau fourgon 100% électrique, le FlexEvan, sera assemblé sur la chaine principale de Sandouville, d'où sortent 620 utilitaires chaque jour, en grande majorité des Trafic. Ces fourgons nouvelle génération fourniront la co-entreprise Flexis, créée par Renault, Volvo et l'armateur CMA CGM pour la livraison du dernier kilomètre.

Pour ce faire, Renault compte s'appuyer sur des technologies avancées déjà en œuvre à Sandouville, ce que la marque appelle une "plateforme électronique connectée". Concrètement, cela signifie que l'usine peut analyser en temps réel ses données de production pour les ajuster plus simplement. Renault affirme que cela va "transformer la logistique de demain".

"Sur ce site, il y a quelques années, on parlait de fermeture, a rappelé Bruno Le Maire. Aujourd'hui, grâce à l'appui de l'État, grâce à la stratégie industrielle, nous avons 15 années devant nous." Le ministre de l'Économie rappelle le tournant électrique pris par l'industrie automobile française : "Des investissements considérables ont été faits, il faut tenir résolument ce choix, pour rattraper notre retard par rapport à la Chine."

550 recrutements en quatre ans à Sandouville

Le groupe précise également les contours de son plan de recrutement, avec 550 embauches d'ici 2028, en CDD et en CDI. L'effectif total du site de Sandouville est, à ce jour, de 1.850 collaborateurs. Avec son autre usine seinomarine de Cléon, Renault est le premier employeur privé du département de la Seine-Maritime.

"C'est une journée à marquer d'une pierre blanche, s'enthousiasme Fabien Gloaguen, représentant national de FO Renault, et représentant syndical à Sandouville. Pour nous, 550 embauches, et un nouvel utilitaire à produire, c'est 100% positif."

De son côté, la CGT a interpellé le ministre sur la part d'intérimaires dans ces embauches : "On a demandé la requalification en CDI des 600 intérimaires qui travaillent régulièrement chez nous", rapporte Nicolas Guermonprez, secrétaire CGT de Renault Sandouville. Le groupe Renault sera jugé le 9 octobre pour usage abussif d'intérimaires.