24 Heures Motos : un léger mieux avec les mesures mises en place dans les campings pour limiter le niveau sonore

Les flammes sont sorties des pots d'échappement et les motards ont fait rugir les bécanes jusqu'à deux heures du matin ce jeudi 18 avril. Les consignes fixées par l'ACO, l'association organisatrice des 24 Heures Motos, n'ont donc pas été respectées à la lettre. Parmi ces règles, un calme plat entre minuit et huit heures du matin.

Les motards admettent, dans l'ensemble, des abus l'an passé : "tu passais dans les allées et tu te prenais des postillons d'huile chaude", rembobine une motarde installée sur le camping rouge. Mais ils s'affichent de façon plus ou moins virulente contre ces restrictions. "Les 24h, ce sont les 24h. On sait se contrôler, mais il ne faut pas nous saouler. Ça fait 25 ans que je fais les 24h, c'est comme ça et j'espère que ça va rester comme ça." "On a le droit de rien faire. Avant, on était plus libre et maintenant, c'est trop comme à l'école. Avant, on avait le droit d'avoir des flammes, la musique…" Ils pointent au passage du doigt les emplacements devenus payants et l'interdiction d'avoir des camping-cars de plus de deux mètres.

Des nuisances moins importantes que l'an passé

Ces restrictions ont tout de même permis de limiter les nuisances. "On n'a pas rentré tout ce que l'on voulait... Il y a beaucoup moins de motos modifiées, pratiquement pas de motos dédiées à la destruction. Il y a un gros effort là-dessus. Et puis, entre arrêter à une ou deux heures du matin et arrêter à quatre ou cinq heures du matin certaines années... Ça laisse le temps de dormir, on va dire", témoignent deux membres d'un groupe de motards sarthois.

Parmi les riverains vivants dans un rayon de 300 mètres, ils sont également plusieurs à noter une baisse des nuisances sonores. "Pour moi, ils ont bien respecté les nouvelles consignes", témoigne Marie-France. Mais ce n'est pas le cas de tous. "Il y a toujours autant de bruits, de poussières, de pollutions", regrette une autre voisine du circuit.

Si les nuisances sonores sont limitées, les motards tiennent à rappeler qu'ils n'arrêteront "jamais de faire rugir les moteurs."