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La production mondiale de vin a chuté de 10% en 2023

La production mondiale de vin, perturbée par des sécheresses, des vagues de chaleur, des incendies, du gel précoce ou des pluies favorisant inondations et maladies, a chuté de 10% en 2023, tandis que la consommation a reculé de 3%, a indiqué l'Organisation internationale du vin.

La consommation de vin a reculé de 3% dans le monde, selon l'Organisation internationale du vin. La consommation de vin a reculé de 3% dans le monde, selon l'Organisation internationale du vin.
La consommation de vin a reculé de 3% dans le monde, selon l'Organisation internationale du vin. © Maxppp - Laurent MAMI

C'est l'Organisation internationale du vin qui l'annonce : la production mondiale a chuté de 10% en 2023, conséquence des aléas climatiques, qui ont touché la planète l'année dernière : sécheresses, vagues de chaleur, incendies, gel précoce et pluies, qui favorisent les inondations et les maladies. En 2023, les vignerons du monde ont produit au total 237 millions d'hectolitres, leur plus faible vendange depuis 1961.

La récolte a particulièrement souffert en Italie (-23% à 38 millions d'hectolitres) et en Espagne (-21% à 28 millions d'hectolitres) alors qu'elle a légèrement progressé en France (+4% à 48 millions d'hectolitres), permettant à l'Hexagone de devenir, de loin, le premier producteur de vin au monde.

Cette dégringolade est la conséquence directe de "conditions environnementales extrêmes" ayant touché aussi bien l'hémisphère nord que l'hémisphère sud, a indiqué le directeur de l'OIV, John Barker. La récolte a ainsi chuté de 11% au Chili, de 26% en Australie et de 10% en Afrique du Sud, les trois plus gros producteurs de l'hémisphère sud. Alors que les vendanges s'y terminent, la production dans cette zone devrait rebondir de 5% en 2024, selon les premières estimations de l'OIV.

La consommation au plus bas depuis 1996

Du côté des buveurs, la consommation a reculé l'an dernier de 3% à 221 millions d'hectolitres, son plus bas niveau depuis 1996, confirmant ainsi une tendance à la baisse depuis 2018 (avec un sursaut en 2021 dû à la levée des principales restrictions liées au Covid).

Cette tendance est en partie liée à l'inflation, qui a augmenté les coûts de production et donc les prix de la bouteille ou du cubi de vin, tout en réduisant le pouvoir d'achat des consommateurs. Une moindre demande également "motivée par les changements démographiques et de mode de vie", a reconnu John Barker. "Mais il est difficile de déterminer avec précision dans quelle mesure la récente baisse de la consommation est un reflet du marché à court ou à long terme", a-t-il ajouté.

Les exportations de vin ont, elles, reculé de 6% en volume à leur plus faible niveau depuis 2010, avec moins de bouteilles, de cubis ou de vrac sortant du Chili, d'Afrique du Sud ou de France. Selon l'OIV, certains acheteurs ont pu être dissuadés par le prix moyen à l'exportation, qui a grimpé à 3,62 euros par litre, un record, et 29% de plus qu'en 2020.

La surface consacrée à des vignes, pour la production de vin ou de raisins de table, a pour sa part reculé pour la troisième année consécutive, de 0,5% en 2023 à 7,2 millions d'hectares. En France, où le gouvernement a subventionné des programmes de distillation et d'arrachage pour faire face à de la surproduction dans certaines régions, elle a baissé de 0,4%.

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