Ingrédients, calories : les bouteilles de vin vont bientôt indiquer beaucoup plus d'informations

Ceux qui pensent que dans le vin, il n'y a que du raisin, risquent d'être un peu surpris ! À partir de ce vendredi 8 décembre, la législation européenne imposera aux viticulteurs d'indiquer de nouvelles informations sur les nouvelles bouteilles de vin produites. Ingrédients, valeurs nutritionnelles... L'objectif est d'apporter plus de transparence aux consommateurs.

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C'est ainsi que vous découvrirez peut-être que dans vos quilles préférées, il peut y avoir des substances ajoutées : acide malique, dicarbonate de diméthyle, E414, E456... La liste est parfois longue. Les viticulteurs seront tenus d'indiquer aussi le nombre de calories, la teneur en sucre, en sel ou en gras. Des mentions obligatoires auxquelles échappait jusque-là le vin, pour des raisons historiques.

Un QR code à scanner avec son smartphone

Mais toutes ces informations n'apparaitront pas forcément au premier coup d'œil. Dans bien des cas, il faudra scanner un QR code apposé sur la bouteille avec son téléphone. La filière a obtenu cette dérogation, contrairement à la plupart des autres produits alimentaires. Officiellement, la raison avancée est un manque de place sur la bouteille, mais la véritable explication est plutôt à chercher ailleurs. Les ventes de vin ralentissent depuis plusieurs années et une partie des producteurs craignaient qu'en rendant ces données trop visibles, certains consommateurs puissent être dissuadés de passer à l'achat. D'ailleurs, sur certaines étiquettes de bières, pourtant plus petites, toutes ces informations figurent déjà.

En revanche, l'indication géographique, le cépage, le taux d'alcool, la présence d'allergènes ou encore le logo pour avertir les femmes enceintes ne pourront pas figurer dans le QR code et devront bel et bien continuer d'apparaître sur l'étiquette.

Le vin, un produit vivant

Dans les faits, les premières bouteilles de vin affichant toutes ces informations ne devraient pas apparaître chez les cavistes et dans les rayons des supermarchés avant un moment. Car la législation n'impose pas de réétiqueter les vins déjà produits. Ils pourront être mis sur le marché jusqu’à épuisement des stocks, avec une période de transition de deux ans.

Cela devrait laisser le temps aux viticulteurs de répondre à certaines questions. Beaucoup sont toujours dans le flou, car le vin est un produit vivant dont la "recette" et la composition change d'une année à l'autre et d'une cuvée à l'autre. Certains stabilisants peuvent être ajoutés au dernier moment, avant l'embouteillage, pour éviter l’altération du vin.

C'est également un produit qui continue à évoluer une fois mis en bouteille, notamment en matière de taux de sucre. Un vrai casse-tête.

L'autre inquiétude des producteurs concerne la manière de répertorier toutes les données à afficher. Ils devront passer par des laboratoires pour analyser leurs breuvages, ce qui représente un coût important, notamment pour les plus petites exploitations.