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Yonne : les professionnels lancent un QR code sur les bouteilles de vin pour une meilleure transparence

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L'étiquetage de vos bouteilles de vins va changer. À partir du vendredi 8 décembre 2023, un QR Code sera disponible sur les bouteilles de vins pour donner de nouvelles informations aux consommateurs comme les calories ou les conservateurs présents.

Un QR Code sur nos bouteilles de vins à partir du vendredi 8 décembre 2023 Un QR Code sur nos bouteilles de vins à partir du vendredi 8 décembre 2023
Un QR Code sur nos bouteilles de vins à partir du vendredi 8 décembre 2023 © Maxppp - Frederic SPEICH

Une nouvelle réglementation européenne rentre en vigueur à partir du vendredi 8 décembre 2023. Elle permet  aux consommateurs d'avoir plus d'informations sur la composition des vins grâce à un QR code qu'il faudra scanner avec son téléphone. Vous allez pouvoir connaître les calories, les allergènes ou encore les conservateurs présents.

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Un QR code pour plus de transparence

Depuis ce vendredi 8 décembre 2023, l'étiquetage des bouteilles de vins évoluent pour offrir aux consommateurs plus d'informations sur la composition des vins grâce à un QR code. Brigitte Jovani, gérante de la boutique" La Bourgogne en toute simplicité", une épicerie fine, pour elle, le QR code peut être pertinent dans certains cas précis.

"Il y a ceux qui viennent dans les boutiques, qui demandent des explications vraiment approfondies sur pleins de choses surtout quand ils ont des allergies et il y a ceux qui vont aller acheter en grande surface." La caviste rajoute qu'"en grande surface, ils auront un QR code qui va leur expliquer plus ou moins. Après le problème, c'est qu'on peut être allergique à certaines choses et pas forcément à d'autres. Est-ce que les QR code vont être véritablement bien expliqués dans leur totalité, ça c'est la grande question."

La caviste poursuit : "La différence entre les grandes surfaces et les petites boutiques, je rentre dans les détails quand des clients sont pointillés et dieu sait qu'ils le sont de plus en plus. Quand on achète en grande surface, on va juste télécharger. C'est un peu comme les applications de vin où ils vous donnent des notes. Disons que le consommateur a cette possibilité d'avoir quelques renseignements sur ce qu'il va boire."

"On fait ça dans l'intérêt général ou pour les lobbying de Bruxelles ?"

Damien Leclerc est directeur général de la Chablisienne, la cave coopérative de Chablis. Il est opposé à ce QR code. Pour lui, cette règlement répond à des pressions politiques à Bruxelles plus qu'aux demandes des consommateurs : "J'aurais tendance à dire que trop de communication finit par détruire ou tuer l'information. On a commencé par le degré, par le volume, on a rajouté le logo femme enceinte, (que les bouteilles contiennent, ndlr) des sulfites. Je dirais qu'on est face à une espèce de surenchère normative avec une volonté de protéger chaque jour les consommateurs ou les citoyens. Je trouve ça excessif. À cette vitesse-là, on va avoir des contre-étiquettes qui seront plus grande que les étiquettes de corps.

Pour le directeur de la Chablisienne, ce qui serait intéressant c'est de voir les évolutions : "combien de consommateurs vont réellement utiliser ces QR codes pour aller chercher l'information. Est-ce qu'on ne ferait pas plaisir à quelques hygiénistes un peu excessif qui finalement ne représente qu'une minorité de nos consommateurs. Et voir aussi si c'est l'intérêt général qui prévôt ou la défense de quelques lobbying à Bruxelles."

Des questions restent en suspend

Olivier Morin est viticulteur à Chitry et il trouve que cette mesure reste encore flou sur son application et sur le bénéfice que peuvent en retirer les consommateurs : "C'est forcément une contrainte, c'est une complication administrative de plus. Cela va encore surcharger les étiquettes, ça c'est le côté négatif, on avait pas besoin de ça. Il y a aura un coût, les imprimeurs vont nous demander un petit quelque chose pour les modifications d'étiquettes."

Le viticulteur a encore des questions en suspend : "Je suis incapable encore de vous répondre sur le côté analytique. Comment va-t-on faire analyser les vins pour savoir ce qu'on doit mettre sur l'étiquette ? Est-ce qu'il faudra analyser absolument toutes les cuvées, tous les vins, toutes les mises en bouteilles ou est-ce que ça sera une fois pour toute ? Je ne m'y suis pas pencher sur ces questions." Malgré ces questions, il y voit un aspect positif : "Tout le monde va se rendre compte qui a rien de mauvais dans le vin à part l'alcool si on en boit trop. A part ça, on va se rendre compte que c'est un produit naturel".

L'évolution des étiquettes n'entrera en vigueur que progressivement. La production de vin est saisonnière et pour les vins dits "tranquilles" comme le vin rouge, blanc et rosé, la nouvelle étiquette ne sera collée qu'à partir de la récolte réalisée à la fin de l'été 2024 et à l'automne 2024.

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