Cantines à Metz : la CGT lance une consultation pour "offrir un véritable statut aux agents"
Un mois après la grève dans les cantines de la ville de Metz, la CGT lance une consultation ce lundi, pour demander aux agents leur avis sur une municipalisation de leurs postes. Selon le syndicat, ce changement de statut permettrait "d'apporter une attractivité" au métier.
"La municipalisation, c'est offrir un véritable statut aux agents", affirme Séverine Rettig, membre de la direction de la CGT de la ville de Metz, invitée de France Bleu Lorraine, lundi 15 avril. Le syndicat organise, jusqu'à jeudi, une consultation auprès des plus de 300 agents des cantines, notamment sur la question d'une municipalisation de leurs emplois*. "Ils auraient des droits qu'ils n'ont pas actuellement, comme une couverture lorsqu'ils sont en arrêt maladie ou au chômage."*
Mais surtout, avec ce changement de statut, les agents des cantines auraient aussi à leur charge les temps périscolaires du matin et du soir. "Il y aura une continuité sur tout le temps périscolaire", explique Séverine Rettig. "De quatre heures par jour aujourd'hui, ils pourraient passer à sept heures. Ce n'est pas négligeable. Ce sont des contrats très précaires et, il faut le dire, beaucoup d'entre eux sont des personnes pauvres. Et puis ça va aussi permettre aux enfants d'avoir leurs repères, avec des référents formés."
"Ce qui importe pour nous, c'est surtout d'interroger ces agents", continue-t-elle. "Ce sont vraiment des personnes dans l'ombre, qu'on oublie, malheureusement, mais qui sont là. Donc on veut leur donner la parole, on veut savoir ce qu'ils veulent réellement. Et après, on en tirera toutes les conclusions."
Les associations reléguées aux temps extrascolaires
Selon la syndicaliste, cette municipalisation permettra aussi de régler les problèmes de pénurie de personnels, au coeur d'une grève menée par la CFDT à la mi-mars. "On va fidéliser tous ces agents", assure-t-elle. "Il faut apporter une attractivité à ce poste. Pour les recrutements, c'est très difficile, parce que les gens ne restent pas. Nous, avec la municipalisation, on veut vraiment faire reconnaitre ce métier et professionnaliser ces personnes." Cela passera aussi par de nouvelles formations, "plus ouvertes sur l'animation".
Problème : les temps périscolaires du matin et du soir sont déjà gérés par des associations à Metz. "Elles géreraient encore tout ce qui est extrascolaire, comme les mercredis et les vacances scolaires", tente de rassurer Séverine Rettig. "Maintenant, c'est aux différents acteurs de se mettre autour de la table pour trouver des arrangements convenables pour tous."