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Reconversion professionnelle : "Le piège, c'est de vouloir aller trop vite", explique la CMA 57

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La Chambre des métiers et de l'artisanat de la Moselle organisait mercredi son rendez-vous annuel de la reconversion professionnelle, à Metz. Une pratique en plein "essor" depuis la crise sanitaire, selon la chargée d'études en orientation de la CMA 57.

Magalie Maucourt, chargée d'études en orientation à la Chambre des métiers et de l'artisanat, était l'invitée de France Bleu Lorraine ce jeudi.
Magalie Maucourt, chargée d'études en orientation à la Chambre des métiers et de l'artisanat, était l'invitée de France Bleu Lorraine ce jeudi. © Radio France - Bastien Munch

"Les reconversions professionnelles, c'est de plus en plus courant", explique Magalie Maucourt, chargée d'études en orientation à la Chambre des métiers et de l'artisanat de la Moselle, invitée de France Bleu Lorraine, jeudi 18 avril. La CMA 57 a organisé, mercredi, son troisième rendez-vous annuel dédié à la reconversion professionnelle. "Les personnes ne font plus forcément le même métier toute leur vie, elles ont envie d'évoluer ou de changer de métier. Elles sont de plus en plus nombreuses à venir se renseigner, souvent ce sont des adultes qui ne sont pas issus du secteur."

Magalie Maucourt reconnait qu'il "y a quand même des restes de la crise du Covid-19". "L'essor des reconversions professionnelles, ça vient vraiment de la crise sanitaire et de ce retour à des valeurs qui sont un peu celles de l'artisanat : la proximité, le savoir-faire local..." Selon elle, les personnes en reconversion professionnelle sont souvent dans la tranche d'âge 35-45 ans.

Parmi les métiers qui attirent le plus les salariés en reconversion : ceux de l'alimentation. "La boulangerie, la pâtisserie sont des métiers assez attractifs", indique la chargée d'études en orientation. "On communique beaucoup sur tous les médias, à la télévision, dans les émissions, donc ça attire beaucoup de monde. Il y a aussi des beaux projets de reconversion dans le secteur de la boucherie, mais pas suffisamment parce qu'on a besoin de personnels qualifiés."

Un accompagnement de A à Z

"Le piège, c'est de vouloir aller trop vite et d'acheter n'importe quelle formation sur le site du compte personnel de formation", prévient-elle. "Il faut vraiment que le projet soit mûrement réfléchi et validé en amont. Nous, on accompagne les personnes à partir du moment où elles ont une idée. On va les suivre pour que cette idée se transforme en projet, en plan d'action concret, puis en formation et en création d'entreprise. Donc c'est un accompagnement de A à Z. Mais c'est important de ne pas aller trop vite, de prendre le temps de mettre aussi les pieds en entreprise."

Et puis il y a tous les à-côtés. "Un changement professionnel, c'est un changement de vie", rappelle Magalie Maucourt. "Ça va impacter beaucoup de choses dans la vie d'une personne et de son entourage familial, et ce sont des questions auxquelles on ne pense pas toujours. Donc on amène les personnes à se poser les bonnes questions, avant qu'elles ne s'engagent dans une formation."

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