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Intelligence artificielle : "C'est du même ordre que la révolution de la vapeur ou de l'électricité"

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L'association Grand Est numérique organise ce mardi un cycle de conférences autour de l'intelligence artificielle, à Metz. "Il n'y a pas un centimètre carré de l'humanité que l'IA ne touchera pas", assure Frédéric Schnur, membre du conseil d'administration.

Frédéric Schnur, membre du conseil d'administration de Grand Est numérique, était l'invité de France Bleu Lorraine ce mardi.
Frédéric Schnur, membre du conseil d'administration de Grand Est numérique, était l'invité de France Bleu Lorraine ce mardi. © Radio France - Bastien Munch

"Intelligence artificielle, c'est un terme un peu galvaudé", assure Frédéric Schnur, membre du conseil d'administration de Grand Est numérique, invité de France Bleu Lorraine, mardi 16 avril. L'association organise une série de conférences, baptisée GenX, ce mardi, au campus de l'Ensam, à Metz-Technopôle, sur le thème de l'intelligence artificielle. "En réalité, justement il n'y a absolument aucune intelligence. Ce sont des algorithmes, donc simplement des formules mathématiques en informatique, à qui l'on apprend énormément de choses, comme par exemple des photos de chats."

"L'autre fonction de l'intelligence artificielle, c'est de nous apprendre à explorer le web", continue-t-il. "Quand on demande à des messageries comme ChatGPT de répondre à une question, là aussi c'est une IA derrière qui parcourt le web. Ça formalise quelque chose, mais ça le formalise d'une certaine manière."

Frédéric Schnur compare les débuts de l'intelligence artificielle, "depuis un an", aux "balbutiements du web en 1994". "Ça partait de partout, ça sautait dans tous les sens ! Certains disaient que c'était une mode...  Avec l'IA, encore une fois, on n'est pas dans la mode. On est dans quelque chose du niveau de la révolution de la vapeur ou de l'électricité. La seule différence, c'est le temps pour s'imposer. C'est en train de faire irruption à très grande vitesse avec les assistants sur nos téléphones, mais aussi les outils pour créer des documents, de la voix, de la musique, des images..."

"Pas un centimètre carré de l'humanité" épargné par l'IA

Face à cette frénésie, des institutions comme l'université de Lorraine commencent à réguler l'usage de l'intelligence artificielle. "Un étudiant qui confie à ChatGPT la rédaction de son document, c'est bien il a testé la technologie et c'est formidable, par contre il n'a pas raisonné par lui-même", explique Frédéric Schnur. "Nous, on essaie de se dire qu'on peut raisonner par nous-mêmes, y compris dans la conception des instructions qu'on lui donne. Ça nécessite une autre forme de réflexion, c'est juste que la réflexion qui consistait à réécrire des choses, on la confie à un ordinateur."

"Il n'y a pas un centimètre carré de l'humanité que l'IA ne touchera pas", assure-t-il. "Potentiellement c'est déjà le cas. Même quelque part dans une boulangerie ou dans une charcuterie, pour parler de l'artisanat, à un moment ou à un autre ça va changer les choses. Dans la formation, mais aussi dans le choix du bon moment pour trancher de la viande par exemple avec l'hydrométrie... Un boucher a ce savoir-faire, il peut l'injecter dans une machine."

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