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Grève dans les cantines à Metz : "Les enfants sont malmenés", selon la CFDT

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Les cantines de la ville de Metz font face à un mouvement de grève très suivi depuis ce jeudi, avec un préavis déposé jusqu'au 28 mars. Bruno Meyer, délégué CFFDT à la municipalité, dénonce le manque de personnel et des locaux "inadaptés".

Bruno Meyer, délégué CFDT à la ville de Metz, était l'invité de France Bleu Lorraine ce jeudi.
Bruno Meyer, délégué CFDT à la ville de Metz, était l'invité de France Bleu Lorraine ce jeudi. © Radio France - Bastien Munch

"Ça fait déjà un certain temps qu'on alerte la municipalité", déplore Bruno Meyer, délégué CFDT de la ville de Metz, invité de France Bleu Lorraine, jeudi 14 mars. Son syndicat a déposé un préavis de grève dans les cantines de la ville jusqu'au 28 mars. Le mouvement est déjà très suivi ce jeudi. "On est grande difficulté, c'est pour ça que la grève a été décidée, réfléchie et préparée. On veut alerter la municipalité mais aussi les parents, pour qu'ils s'en rendent compte."

"Il y a un problème d'accompagnement et d'encadrement", assure-t-il. "Les enfants sont malmenés, faute d'effectifs et de locaux adaptés. On accueille de plus en plus d'enfants sans mettre les moyens pour bien s'en occuper. On doit organiser jusqu'à trois services le midi. Le dernier service est à 13h15-20, ce qui veut dire qu'on ne laisse à certains enfants que 10-15 min pour manger. On est obligés de les stresser !"

Selon lui, le taux d'encadrement est "plus ou moins respecté quand on regarde sur le papier". La loi impose un agent encadrant pour 14 enfants de 6 ans et plus. "Après, il y a la réalité du terrain et des besoins, avec par exemple l'accueil dans les cantines d'enfants avec des couches. Ça n'existait pas avant et c'est une charge de travail supplémentaire", explique Bruno Meyer, qui affirme qu'il manque entre 50 et 60 agents à Metz. "On a aussi des enfants porteurs de handicap, pour lesquels on ne recrute pas assez d'AESH."

"C'est un vrai problème politique"

Le délégué CFDT de la ville de Metz doit être reçu par le maire François Grosdidier "lundi matin". "Ce n'est pas à nous de trouver les solutions politiques", assure-t-il. "L'ancienne municipalité a mis en place une politique d'accueil des enfants sans y mettre les moyens, maintenant on se retrouve dans cette situation. Et depuis trois ans, la nouvelle municipalité ne réagit pas, malgré nos remarques et nos interpellations. C'est un vrai problème politique."

D'autres syndicats proposent de "municipaliser" le temps périscolaire du soir, pour permettre aux agents encadrants des cantines de travailler un nombre d'heures plus important chaque jour. Mais pour Bruno Meyer, "c'est un leurre". "Dans ce cas, que fait-on des salariés des structures associatives qui sont déjà en place ? La CFDT refuse de supprimer des postes pour en mettre ailleurs. Et de toute façon, on ne réussira pas à consolider des postes avec des emplois du temps fractionnés. Ce n'est pas une vie de commencer à 7 heures et de finir à 19 heures."

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