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"Une situation exceptionnelle" : les premières rames du métro de Rennes remontées après la panne de la ligne B

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La ligne B du métro devrait être remise en service au cours du printemps. Rennes métropole reste prudente après la panne géante du 3 janvier 2024 sur une rame qui a entrainé l'arrêt de tout le trafic pour une durée indéterminée. Le chantier de réparation est en cours entre Limoges et Rennes.

Au garage atelier de la Maltière à Rennes, une rame de la ligne b du métro est en opération de remontage de ses bogies. Au garage atelier de la Maltière à Rennes, une rame de la ligne b du métro est en opération de remontage de ses bogies.
Au garage atelier de la Maltière à Rennes, une rame de la ligne b du métro est en opération de remontage de ses bogies. © Radio France - Loïck Guellec

Le 3 janvier 2024, une pièce mécanique sur une rame de la ligne B du métro de Rennes (Ille-et-Vilaine) a cassé, ce qui a entrainé une panne géante et l'arrêt de tout le trafic pour une durée indéterminée. Une expertise indépendante est en cours pour déterminer les causes de cet incident inédit. Après des semaines de galère pour les usagers, un réseau provisoire de bus du réseau Keolis Star a été mis en place en remplacement de la ligne défectueuse. Rennes métropole a demandé au constructeur Siemens Mobility de changer à titre préventif toutes les pièces concernées au niveau des bogies, c'est-à-dire des châssis.

Une opération complexe

Le changement des 100 bogies des 25 rames est bien engagé. Les bogies, ce sont l'équivalent de châssis mobiles qui portent le système de guidage. Il y en a quatre par rames et il y a une dizaine de pièces à changer par bogie. C'est à l'usine partenaire Siemens de Limoges (Haute-Vienne) que se fait la remise à neuf. "C'est un chantier complexe parce qu'on est dans une situation exceptionnelle", explique Stéphane Bayon de Noyer, directeur de l'Unité Matériel Roulant de Siemens Mobility. "Il faut du jour au lendemain relancer les chaînes de production, alerter les fournisseurs, s'assurer que ces fournisseurs soient bien disponibles pour pouvoir fournir des pièces. L'assemblage, c'est plus de dix pièces par bogie.  Chacune de ces opérations nécessite des opérateurs, des personnels formés, des outillages, des espaces dédiés. Il y a enfin des contrôles pour qu'on puisse s'assurer que les opérations soient réalisées en quantité et en qualité". Quatre bogies peuvent ainsi être montés par jour.

Deux rames remontées

Les bogies repartent au garage atelier de la Maltière à Rennes où ils sont remontés sur les rames, ce qui met aussi un certain délai. "On a procédé la semaine dernière au remontage d'une première rame et cette semaine d'une deuxième", se réjouit Mathieu Theurier, vice-président de Rennes métropole délégué à la mobilité et au transport. "Les deux premières sont importantes parce qu'elles nous permettent de valider le processus de démontage-remontage du bogie. Ça nous permet ensuite d'accélérer la cadence de remontage pour les 23 autres rames."

Reprise au cours du printemps

Dans ce contexte, la remise en service de la ligne B du métro est envisagée au cours du printemps, sans une date plus précise à ce stade. "On avait entendu des rumeurs pour décembre, mais ce n'est pas ça", confirme Ronan Kerloc'h, directeur général de Keolis Rennes. "Ça sera avant l'été, même si on reconnait que c'est long pour les usagers."

Stéphane Bayon de Noyer de Siemens Mobility présente l'ensemble de pièces qu'il faut changer 100 fois
Stéphane Bayon de Noyer de Siemens Mobility présente l'ensemble de pièces qu'il faut changer 100 fois © Radio France - Loïck Guellec
De gauche à droite, Stéphane Bayon de Noyer (Siemens), Ronan Kerloc'h (Keolis Rennes) et Mathieu Theurier (vice-président Rennes métropole)
De gauche à droite, Stéphane Bayon de Noyer (Siemens), Ronan Kerloc'h (Keolis Rennes) et Mathieu Theurier (vice-président Rennes métropole) © Radio France - Loïck Guellec

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