Rennes : un festival techno pour informer sur le don de moelle osseuse

"Concilier techno et santé, ça peut paraître étonnant", concède Kévin Ollirault, le porte-parole de l'association Réveille Ta Moelle, "mais c'est pourtant logique : le don de moelle s'adresse aux jeunes, et les jeunes aiment faire la fête. Alors réunissons les deux !"

En cinq ans d'existence, l'association a déjà motivé plus de 1 500 personnes à s'inscrire sur les listes de donneurs de moelle osseuse. La clef ? L'information : "La plupart des gens confondent moelle osseuse et moelle épinière", explique Kévin, "donc ils pensent aux ponctions lombaires, à une opération, à quelque chose de douloureux. Alors que pas du tout !" Le don de moelle épinière se présente comme une prise de sang, en un peu plus long : trois à quatre où l'on prélève des globules blancs et réinjecte le reste. Pratique assurée sans douleur !

Pour s'inscrire sur les listes, rien de plus simple : il suffit d'avoir entre 18 et 35 ans, de remplir un formulaire - identité, état de santé, suivi médical - et de réaliser un test salivaire. "On vous donne un petit tube, que vous remplissez de 4ml de salive, et le tour est joué", explique Julie, bénévole sur le festival. Le test est pratiqué sur place, sous une tente près de la scène, et les échantillons sont envoyés au laboratoire dès le lendemain. "Une fois le tout analysé, on peut recherche votre compatibilité avec les malades, et vous appeler en cas de besoin."

Car devenir donneur ne veut pas forcément dire donner : "Les malades ont une chance sur un million de trouver un donneur compatible", explique Didier Laroze, le président de Réveille Ta Moelle. En moyenne, les donneurs sont appelés huit ans après leur inscription, mais il est tout à fait possible que ça n'arrive jamais. Cependant, "s'inscrire, c'est multiplier les chances de sauver une vie". En France, seules 390.000 personnes figurent au fichier des donneurs de moelle osseuse, contre environ trois millions en Allemagne ou au Royaume-Uni.