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Le CHU de Rennes envoie plus de 1.000 paillettes de sperme au CHU de Lille

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Le centre de collecte et de don de gamètes de Rennes organise ce mercredi matin le transfert vers Lille de 1.100 paillettes de spermatozoïdes. Une sorte de déstockage et de mutualisation, occasionnés notamment par la loi de bioéthique de 2021.

Stéphane Dugail, technicien de laboratoire du CECOS de Rennes, prépare les paillettes destinées au centre de Lille Stéphane Dugail, technicien de laboratoire du CECOS de Rennes, prépare les paillettes destinées au centre de Lille
Stéphane Dugail, technicien de laboratoire du CECOS de Rennes, prépare les paillettes destinées au centre de Lille © Radio France - Eric Bouvet

Les Bretons sont une nouvelle fois solidaires. Cette fois, par l'intermédiaire du CECOS de Rennes, le centre d'étude et de conservation du sperme. Situé à l'Hôpital-Sud, il transfert ce mercredi matin des paillettes de spermatozoïdes vers le centre de Lille. Il fera de même vers six autres centres français en 2024. Une paillette, détaille la docteure Ségolène Veau, biologiste au CECOS, c’est comme une "petite cartouche d’encre d’un stylo Bic. Elle peut contenir plusieurs millions de spermatozoïdes, qui sont congelés dans l’azote liquide à -196 degrés".

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Si le centre de Rennes est en mesure d'effectuer ce transfert à Lille, c'est parce qu'il date de 1976 et a longtemps été le seul dans le Grand Ouest, avant la création des CECOS de Brest et Nantes. Excédentaire, le centre rennais doit se séparer des stocks constitués avant septembre 2022. Selon la loi de bioéthique de 2021, les personnes nées d'un don pourront demander, à leur majorité, l'identité du donneur.

La docteure Solweig Largnier, biologiste au CECOS de Rennes, explique que le centre peut utiliser son "ancienne banque de gamètes jusqu’au 31 mars 2025. Ensuite, on utilisera notre nouvelle banque, issue des donneurs qui auront accepté l’accès aux origines des enfants issus du don". Mais attention, précise le chef du CECOS, Marc-Antoine Belaud-Rotureau, "le don est toujours anonyme. Les receveuses ne connaissent pas le nom du donneur. Par contre, l’enfant, à ses 18 ans, pourra accéder à l’identité", du donneur.

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Les paillettes sont stockées dans ces bonbonnes remplies d'azote à -196 degrés
Les paillettes sont stockées dans ces bonbonnes remplies d'azote à -196 degrés © Radio France - Eric Bouvet

Outre l’accès possible à l’identité du donneur à la majorité de l’enfant né d’un don, cette loi donne aussi accès à la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes. Ce qui a considérablement accru le nombre de demandes de PMA, qui ont été "multipliées par 7", explique Stéphanie Kernec, la Cadre de santé du CECOS. Les dons de sperme "ont augmenté également, mais dans une moindre mesure", puisque le nombre de nouveaux donneurs n’a été multiplié que par 2.

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Ces deux dernières années en France, les centres de don de spermatozoïdes ont enregistré 30.000 demandes de prise en charge de femmes (en couple ou non), alors que la demande de couples femme/homme est restée stable à environ 2.000 demandes par an. D’où un besoin de nouveaux donneurs. Le don de gamètes étant ouvert à tous les hommes de 18 à 44 ans.

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