Romans-sur-Isère : la collégiale Saint-Barnard reste fermée au public

La collégiale Saint-Barnard à Romans-sur-Isère (Drôme) reste fermée au public "pour l'heure". "Nous vous communiquerons plus précisément sur les délais de fermeture, dès que nous en saurons plus" indique ce mercredi 27 mars la municipalité. Après la chute d'enduits qui a entraîné la fermeture de l'édifice samedi, un architecte du patrimoine a réalisé un diagnostic plus précis en début de semaine. Le problème n'est pas structurel mais "un défaut d'étanchéité de la couverture. Il préconise, en conséquence, une purge et un sondage de la zone concernée, au moyen d'une nacelle".

Ces travaux devraient se dérouler courant avril, selon la disponibilité des entreprises en capacité de purger la voûte. Un chantier de sécurisation de la collégiale avait déjà eu lieu en 2019 après la tempête de grêle qui avait endommagé le toit. "On ne pouvait pas prendre le risque de laisser la collégiale ouverte, les débris ne sont pas gros mais tombent de 22 mètres de haut", détaille Laurent Jacquot, adjoint en charge du patrimoine à Romans-sur-Isère. "Ce malheureux événement va faire partie du projet de restauration qu'on avait déjà initié", ajoute l'élu, avec un calendrier pas exactement définit.

La paroisse s'organise

Conséquence directe : la messe de ce dimanche de Pâques est annulée, mais avec cinq office, la paroisse Sainte-Claire en Dauphiné (à Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage, Pizançon) se dit confiante, il y a largement de quoi compenser. "Le plus important pour nous c'est de maintenir le lien de communauté", explique Michèle, qui anime la communauté de la Collégiale. Immédiatement après avoir su qu'elle fermait en avril, les membres se sont réunis pour décider de la suite. "Les messes du samedi soir continueront d'avoir lieu mais seront délocalisées à l'église Sainte-Marie à Bourg-de-Péage", explique-t-elle.

"Mais on a du rassurer les gens en leur disant que la collégiale n'allait pas s'effondrer, tellement de choses s'y passent", ajoute le prêtre Éric Reboul, vicaire de la paroisse : "au-delà des messes du samedi il y en a d'autres, puis des mariages, baptêmes, concerts, visites". Pour les événements ponctuels, la décision sera prise au cas par cas. La paroisse espère une réouverture au plus tôt mais se prépare, au cas où, à se passer de la Collégiale jusqu'à fin juin.

Déjà touchée en 2019

Les travaux seront pris en charge financièrement par la ville, avec une aide de l'Etat et de la DRAC, le bâtiment étant classé aux monuments historiques. La collégiale avait déjà été touchée en 2019 par la grêle : "nous n'avions pas fait un état des lieux de la charpente à l'époque, c'est là qu'il y a des infiltrations aujourd'hui", précise Laurent Jacquot.